US OPEN 2015 – Il n’a pas forcément besoin de ça pour se frayer un chemin jusqu’à la finale, mais c’est une véritable autoroute qui est en train de s’ouvrir devant Novak Djokovic dans un haut du tableau décapité.
Novak Djokovic aborde dimanche la seconde phase du plan « reconquête de Flushing ». Comme en 2011, le Serbe joue à New York pour le titre et le Petit Chelem. Jusqu’ici, tout va bien. Trois premiers tours négociés en trois sets, presque tranquillement. Avec la seconde semaine comment, en théorie, la partie la plus complexe du travail. A mi-chemin sur la route de la finale, le numéro un mondial parait pourtant dans une situation idéale, autant son tableau apparait ouvert. Initialement, la partie inférieure du tableau masculin semblait déjà plus fournie que celle du dessus. Roger Federer, Andy Murray, Stan Wawrinka et Tomas Berdych étaient concentrés en bas. Ce quatuor, qui regroupe les N.2, 3, 5 et 6 mondiaux, est toujours là. En haut, Novak Djokovic était flanqué de Kei Nishikori (N.4), David Ferrer (7) et Rafael Nadal (8). Un trio à la base plus faible, dans le contexte actuel, que celui qui accompagnait Federer. Et aujourd’hui, ce trio a déjà disparu de la circulation, avant même les huitièmes de finale.
6 têtes coupées
On pourrait même ajouter les sorties prématurées de Milos Raonic (tête de série N.10), David Goffin (14) ou Gaël Monfils (16), eux aussi placés lors du tirage au sort dans la moitié de tableau du numéro un mondial. Une véritable hécatombe. Sur les huit principales têtes de série de la partie haute, ne restent donc plus que Djokovic et Marin Cillic. Tenant du titre, le Croate est évidemment un client à prendre très au sérieux. S’il affronte Djokovic, ce sera en demi-finales et s’il se hisse jusque-là, c’est qu’il sera dangereux. Mais quand même : en 13 confrontations, il n’a jamais battu Djokovic. De toute façon, face à ses sept adversaires potentiels du haut du tableau, Djokovic n’a perdu que contre un seul joueur : Jo-Wilfried Tsonga, face auquel il mène 13-6. Les autres ? 13-0 contre Cilic, 10-0 face à Chardy, 7-0 contre Fognini (qui l’a toutefois battu en 2006 à Rome, mais en qualifications), 5-0 face à Lopez, 2-0 devant Bautista Agut et 1-0 contre Paire. Soit un ratio total de 51 victoires et 6 défaites, pour 88% de réussite. Rarement le numéro un mondial aura donc bénéficié d’un horizon à ce point dégagé en débarquant en deuxième semaine d’un Grand Chelem.
Vers une 6e finale ?
Sachant qu’il a atteint la finale des 10 derniers tournois auxquels il a participé (dont 3 en Grand Chelem et 6 Masters 1000), il parait difficilement imaginable de ne pas le voir au rendez-vous dimanche prochain. Reste que, pour Djokovic, aller en finale ne suffira pas. Seul le titre peut combler le Serbe, qui affiche une constance ahurissante à Flushing Meadows mais, paradoxalement, ne compte qu’une victoire. C’est pourtant le seul tournoi du Grand Chelem depuis 2007 où il a toujours atteint le dernier carré. Huit de suite. Et cinq finales en huit ans. Mais un seul titre. « J’ai été extrêmement régulier ici et les conditions me conviennent très bien. Mais pour une raison ou une autre, j’ai souvent du mal à franchir la dernière marche ici. J’ai gagné une finale, j’en ai perdu trois autres (NDLR : quatre, en fait). Mais il faut d’abord y retourner, après on en reparlera. » Pour l’ensemble de son œuvre ici, l’ensemble de sa saison et la nature de l’opposition, s’il n’y est pas dans une semaine, on pourra surtout parler de grosse sensation.
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