Tous les musulmans n’ont pas célébré ensemble la Tabaski 2017 à Kédougou.
A la mosquée « la lumière » de Oustaz Mass Diouf, nombreux sont les musulmans qui ont pris part à la prière du l’Aïd el Kébir ce vendredi. Malgré le choix du samedi 2 Août par la commission nationale du croissant lunaire, pour la célébration de la grande fête musulmane, les fidèles sont restés partagés. Oustaz Mass Diouf, l’imam de la mosquée « la lumière », a avancé les raisons de la prière de ce samedi. Selon lui, les musulmans doivent prier la Tabaski, juste au lendemain de « arafat ». « Prier deux jours après, n’est pas ce qui doit se faire » a dit l’imam Diouf.
En marge de la prière des deux rakkas, il a prié pour l’unité des cœurs, la paix au Sénégal et dans le monde. Il est aussi revenu sur le terrorisme qui hante le sommeil du monde entier pour lequel les musulmans sont pointés du doigt. Oustaz Diouf a totalement condamné les accusations portées sur les musulmans. De son avis les gens qui commettent les actes ignobles à travers le monde au nom de l’islam, ne sont pas des musulmans. « Ce sont des gens qui veulent salir l’islam à tout prix » a-t-il martelé
Revenant sur la prière de la Tabaski, l’imam a laissé entendre : « je souhaite une bonne fête à tous les musulmans. Que ce soit ceux qui ont prié ce vendredi ou ceux qui vont prier samedi, les prières seront toutes exaucées ». Il s’est aussi prononcé sur le mouton de Tabaski. « L’animal à immoler peut être un bélier, un bouc, une brebis, une chèvre entre autres, ça dépend de ce que l’on peut avoir » a-t-il affirmé. En ce qui concerne le partage de la viande poursuit-il, il faut la scinder en trois parties, dont une aux voisins démunis, la deuxième, en guise de cadeau et la troisième reste à la maison pour la famille, a fait savoir l’imam Mass Diouf.
Cependant, quand à la majeure partie des musulmans de la région, ils entendent prier le samedi 2 Août, une façon de se conformer à la décision de la commission nationale du croissant lunaire, de l’avis du président du conseil islamique de Kédougou, Imam Mamadou Alfa BA. « Nous avons une commission nationale qui statue sur les jours de fête, on se résigne à la décision de celle-ci afin de permettre à tous les musulmans de prier le même jour » a indiqué le président du conseil islamique de Kédougou.
CHEIKHOU KEITA : actuprime.com