Des milliers d’iraniens à la Mecque, pour le pèlerinage, alors que Riyad et Téhéran sont toujours en froid

Plus de deux millions de musulmans venus des quatre coins du monde ont entamé ce mercredi le grand pèlerinage à La Mecque.

Des dizaines de milliers d’Iraniens sont déjà arrivés en Arabie saoudite, alors que Téhéran et Riyad sont toujours en froid et n’ont pas rétabli leurs relations diplomatiques.

Après plusieurs mois de négociations, les vols ont été autorisés entre l’Arabie saoudite et l’Iran pour le grand pèlerinage musulman du hadj et la délivrance des visas s’est faite par Internet.

Pourtant, l’affaire était loin d’être gagnée. L’Arabie saoudite ne dispose plus de consulats en Iran pour la délivrance des visas et avait interdit les liaisons aériennes avec l’Iran. Riyad a en effet rompu ses relations avec Téhéran après l’attaque et le saccage de son ambassade en janvier 2016 par une foule en colère qui réagissait à l’exécution par l’Arabie saoudite d’un dignitaire religieux chiite saoudien.

En 2016, les pèlerins iraniens n’avaient pas été autorisés à participer au pèlerinage de La Mecque, les deux pays n’ayant pas pu régler leurs différends, notamment sur la sécurité des pèlerins. En effet, en 2015, une immense bousculade avait provoqué la mort de 2 300 fidèles, dont 464 Iraniens.

Finalement, après plusieurs mois de négociations, Riyad a autorisé les vols d’Iran Air et permis qu’une partie des pèlerins iraniens soient transportés par les avions de la compagnie saoudienne d’aviation.

Un début de dégel ?

De son côté, Téhéran a accepté que ses pèlerins portent des bracelets électroniques pour être identifiés en cas d’accident. Ces bracelets ont été fabriqués en Iran même et portent des informations sur l’identité des pèlerins. Ils peuvent être connectés aux smartphones pour permettre d’avoir accès aux informations qui y sont enregistrées.

De même, l’Iran a accepté que la traditionnelle prière accompagnée de slogans « mort à l’Amérique » et « mort à Israël » aient lieu dans les hôtels et les lieux de résidence des pèlerins iraniens et non à l’extérieur comme c’était le cas les années précédentes.

Un début de dégel entre les deux pays semble peut-être se dessiner. Plusieurs responsables iraniens ont affirmé qu’il fallait séparer les relations bilatérales et le pèlerinage à la Mecque. L’Iran chiite et l’Arabie Saoudite sunnite, qui sont les deux principales puissances régionales, s’opposent sur la guerre en Syrie, à propos du conflit au Yémen, mais aussi sur la situation au Liban et à Bahreïn.

Cependant, outre le pèlerinage, les deux pays ont accepté des visites respectives de leurs diplomates pour inspecter l’état des bâtiments de leurs missions diplomatiques, fermées depuis 2016.
rfi.fr

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