Un projet d’optimisation de la chimioprévention du paludisme saisonnier coordonné par l’université de Thiès

L’Université de Thiès coordonne un projet d’optimisation de la chimioprévention du paludisme saisonnier (OPT-SMC),

visant à améliorer l’efficacité du traitement préventif de cette maladie par la CPS, dans 13 pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale.

La CPS consiste à administrer chaque mois un traitement antipaludique combiné de sulfadoxine-pyriméthamine et d’amodiaquine à tous les enfants âgés de trois mois à cinq ans pendant la saison du paludisme. Au Sénégal, la cible a été étendue aux enfants âgés de 10 ans.

Dans le cadre de ce projet, l’Université de Thiès est membre d’un consortium qu’il coordonne et qui regroupe le Programme spécial de recherche et de formation concernant les maladies tropicales (TDR) de l’Organisation mondiale de la santé, la société Medecines for Malaria Venture et la London School of Hygiene and Tropical Medecine (LSHTM).

Financé à hauteur de 1, 5 milliard de francs CFA par l’Union européenne à travers le Partenariat Europe-Pays en développement pour les essais cliniques (EDCTP), le projet couvrira 13 pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, mettant en œuvre la chimioprévention du paludisme saisonnier (CPS).

Il s’agit du Bénin, du Burkina, du Cameroun, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Mali, du Niger, du Nigeria, du Sénégal, du Tchad et du Togo.

Le projet a démarré il y a trois mois et devra durer quatre ans, selon son coordonnateur Jean-Louis Ndiaye, Professeur à l’UFR Santé de Thiès.

Il participait à une séance d’information sur cette initiative, à l’UFR Santé de Thiès.

L’OPT-SMC cherche à protéger 30 millions d’enfants de moins de 5 ans, correspondant à la cible de l’OMS, a-t-on appris.

Le Professeur Jean-Louis Ndiaye note en s’appuyant sur des résultats de recherches, qu’il était possible de protéger du plaudisme jusqu’à 70 millions d’enfants d’Afrique sahélienne.

Dans les régions africaines du Sahel et sub-Sahel, les décès liés au paludisme surviennent principalement chez les jeunes enfants pendant la saison des pluies, qui dure généralement trois à cinq mois. La CPS permet d’assurer un niveau élevé de protection.

Toutefois des études montrent que les médicaments dont une partie est donnée à l’enfant en présence de la mère et le reste confié aux parents, ne sont pas administrés intégralement aux enfants, a-t-il rappelé.

En 2019, sur une cible de 30 millions d’enfants, les programmes de CPS avaient concerné 22 millions d’enfants, dont une bonne partie n’ont pas reçu la totalité des traitements mensuels nécessaires pour les protéger sur la période à risque. S’y ajoute que des enfants éligibles à la CPS, estimés à 13 millions habitent dans des zones non couvertes par un programme de CPS.

Le Professeur Jean-Louis Ndiaye a évoqué une surestimation des taux de couvertures annoncés par les ministères de la santé, faisant état de 80 à 85 % de couverture de la CPS. Selon lui, des enquêtes ont montré que parfois 50 % des enfants bénéficiaires ne prennent pas correctement ces médicaments.

Une consultation technique de l’OMS ayant mis en exergue cet aspect en octobre 2019, avait souligné l’urgence de protéger tous les enfants éligibles en comblant le gap et en optimisant la mise en œuvre de la CPS, a souligné le chercheur.

Il a assuré que le projet aidera les programmes nationaux de lutte contre le paludisme des pays à ‘’identifier les barrières et les goulots d’étranglement pour pouvoir atteindre un taux de couverture optimal’’, grâce à une prise correcte du traitement par les enfants éligibles.

Le projet fera de la recherche-action, aidera à former les agents des ministères de la santé à ‘’identifier les problèmes, proposer des solutions, les mettre en œuvre si elles sont valides et les mettre à l’échelle’’, a-t-il laissé entendre..

Avec le financement reçu de l’UE, l’OPT-SMC financera des projets de recherche au sein des programmes nationaux, ainsi que des formations en suivi-évaluation, analyse statistique.

Le recteur de l’Université de Thiès le Professeur Ramatoulaye Diagne Mbengue a dit sa ‘’grande fierté’’, quant au rôle joué par l’institution qu’il dirige dans ce projet qui ‘’positionne l’Université de Thiès au plan national et international’’. ‘’C’est la recherche et l’innovation qui rendent visible une université’’, a-t-elle dit.

ADI/AKS/OID
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