Les maraîchers appellent l’Etat à sauvegarder les Niayes contre l’urbanisation « forte et désorganisée »

Le coordonnateur de l’Association des unions maraîchères des Niayes (AUMN)

, Mamadou Ndiaye, appelle l’Etat à sauvegarder les Niayes, la principale zone de production des légumes consommés au Sénégal, menacée par « une urbanisation forte et désorganisée ».

« Aujourd’hui, la zone des Niayes est menacée par une urbanisation forte et désorganisée, qui évolue vers les terres horticoles », a dit M. Ndiaye à l’APS.

L’AUMN exhorte l’Etat à « sécuriser les terres horticoles » en proie à plusieurs menaces, selon son président.

Situé sur la Grande Côte, entre Sangalkam (région de Dakar) et Gandon (région de Saint-Louis), cette zone se distingue de beaucoup d’autres par son climat doux et sa nappe phréatique peu profonde, qui réduit les coûts de l’arrosage pour les maraîchers, a souligné Mamadou Ndiaye.

Selon lui, la zone des Niayes fournit 60 % des légumes produits au Sénégal et 80 % de la production horticole exportée du pays.

« Elle doit être sauvegardée pour que la production soit durable », et que les populations locales puissent y rester et contribuer à la sécurité alimentaire du pays, recommande M. Ndiaye.

En plus de l’ »urbanisation sauvage », les Niayes sont confrontées aux « risques de salinisation des sols », a-t-il ajouté, précisant qu’ »à tout moment », une incursion des eaux salées dans la zone de production peut « anéantir » le maraîchage.

La pratique de plus en plus répandue de l’agrobusiness dans la zone constitue, selon Mamadou Ndiaye, une « menace » pour les quelques 17.500 petits producteurs agricoles et maraîchers membres de l’AUMN.

Il invite l’Etat à un partenariat avec les petits producteurs et les entreprises d’agrobusiness, afin que ces dernières « se positionnent sur des marchés et des produits autres que ceux des petits producteurs ».

De même souhaite-t-il la hausse de la subvention que l’Etat octroie aux producteurs pour les engrais, les semences de pomme de terre et le matériel agricole. L’Etat doit faire en sorte que cette subvention « aille directement » aux ayants droit, selon le président de l’AUMN.

Les maraîchers ont diversifié leurs activités en intégrant l’agroforesterie pour avoir davantage de revenus, a-t-il dit.

La bande de filaos érigée le long de la Grande Côte par le gouvernement sénégalais, aidé des Etats-Unis et du Canada, est aujourd’hui arrivée à maturité, selon Mamadou Ndiaye.

Les unions maraîchères membres de l’AUMN l’exploitent et la reboisent, suivant un plan d’aménagement défini par le service des eaux et forêts.
ADI/ESF/BK / APS
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