Traitement inéquitable des salaires : Macky Sall veut une « limitation des écarts »

Le président de la République note un «traitement inéquitable» des salaires au sein de l’Admi­nistration sénégalaise. Macky Sall, qui souligne que la masse salariale a explosé en 8 ans passant de 200 milliards de francs Cfa à 576 milliards, plaide pour une harmonisation du traitement afin de «limiter les écarts entre membres d’une même Administration». «Il faut couper. Une décision sera prise et on sera obligé de l’exécuter. Il faut avoir une Administration qui marche sur la même ligne. Il y a des gens qui sont complètement sacrifiés.

Il faut un équilibre et des écarts maîtrisables», prône M. Sall qui dit avoir hérité de l’ancien régime «une situation déplorable» en 2012. Interpellé par Khady Ndao, directrice du Budget pour l’amélioration des conditions de travail des agents de l’Administration, Macky Sall s’est attelé à expliquer les contraintes de l’Etat dans l’augmentation des salaires. «Si vous prenez les recettes de la Douane et des Impôts, nous sommes à moins de 1 500 milliards. Le reste du budget, c’est de l’endettement, les dons et la coopération. Sur une population de 13 millions 600 mille habitants, il y a 128 mille agents de la Fonction publique avec toutes les catégories confondues. 576 milliards en masse salariale auxquels nous avons augmenté les mises en solde nouvelles avec l’enseignement supérieur qui sont de l’ordre 24 milliards. Presque 600 milliards. Je ne parle pas des budgets de fonctionnement, car il faut au moins 200 véhicules par mois, téléphone, eau, électricité et les artifices qui valent à peu près de 600 milliards par an. Nous sommes à 1 200 milliards sur les 1 500 que nous avons. Nous n’avons pas encore payé la dette qui vaut 50 milliards par mois. Il y a aussi le budget d’investissement : il faut construire des routes, des forages, faire de l’électrification, des écoles…», dit-il. Ainsi, il appelle les agents de l’Administration à aborder les «choses avec responsabilité». «Vous êtes motivés déjà. On doit comprendre qu’il y a une demande. Les syndicats disent : ‘’Il faut ça.’’ Mais il faut le prendre où ? Voilà la question», lance-t-il sous les vivats du public. Pour lui, l’Etat a d’autres obligations vis-à-vis des autres franges de la société : «On doit aussi s’occuper des enfants de la rue, sinon ils vont s’occuper de nous. Si nous voulons tout mettre au confort de ceux qui sont chargés de donner du bien-être aux autres, ces derniers vont s’en prendre à nous.»
lequotidien.sn

Get in Touch

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Get in Touch

[td_block_social_counter facebook="tagdiv" style="style6 td-social-boxed" open_in_new_window="y" f_counters_font_family="394" f_network_font_family="891" f_counters_font_size="eyJhbGwiOiIxNCIsImxhbmRzY2FwZSI6IjEzIiwicG9ydHJhaXQiOiIxMiJ9" f_network_font_size="eyJhbGwiOiIxMyIsImxhbmRzY2FwZSI6IjExIiwicG9ydHJhaXQiOiI5In0=" counter_color="#ffffff" counter_color_h="#ffffff" network_color="#ffffff" network_color_h="#ffffff" tdc_css="eyJsYW5kc2NhcGUiOnsibWFyZ2luLWJvdHRvbSI6IjMwIiwiZGlzcGxheSI6IiJ9LCJsYW5kc2NhcGVfbWF4X3dpZHRoIjoxMTQwLCJsYW5kc2NhcGVfbWluX3dpZHRoIjoxMDE5LCJwb3J0cmFpdCI6eyJtYXJnaW4tYm90dG9tIjoiMjAiLCJkaXNwbGF5IjoiIn0sInBvcnRyYWl0X21heF93aWR0aCI6MTAxOCwicG9ydHJhaXRfbWluX3dpZHRoIjo3NjgsInBob25lIjp7Im1hcmdpbi1ib3R0b20iOiI0MCIsImRpc3BsYXkiOiIifSwicGhvbmVfbWF4X3dpZHRoIjo3NjcsImFsbCI6eyJtYXJnaW4tYm90dG9tIjoiNDAiLCJkaXNwbGF5IjoiIn19" twitter="tagdivofficial" youtube="tagdiv"]

Latest Posts

%d blogueurs aiment cette page :