Les années passées, la bananeraie avait connu quelques perturbations suite aux inondations, du fait de la proximité des périmètres bananiers avec le fleuve Gambie. Cette année, les producteurs comptent bien hausser la production pour l’amener à 30.000 tonnes, révèle M. Adama Ndao, Secrétaire général du Collectif des Producteurs de Bananes de la région de Tambacounda (COPROBAT).
Ce qui se fera en grande partie avec la production conventionnelle. Autrement dit, la production qui s’effectue à partir de l’utilisation d’engrais chimiques. Tout le contraire de la production bio qui ne sollicite aucun amendement. Malheureusement, ses rendements restent limités.
Si la production par hectare est de 25 tonnes, le potentiel à exploiter est par contre de 60 tonnes par hectare. Un écart suffisant pour améliorer davantage le système d’irrigation afin d’éviter les 30% de perte post-récolte suggère M. Ndao. Le moyen de transport des bananes est aussi à moderniser.
En effet, la banane, une fois récoltée, ne doit surtout pas se mêler avec la sève pour lui éviter le pourrissement. Et la seule façon d’y parvenir c’est d’installer un système de transport par câble qui tirera la banane des plantations jusqu’aux stations de conditionnent, soutient le Secrétaire général du COPROBAT.
La non-possession de chambres froides par les producteurs est également un blocage pour une conservation prolongée de la banane après sa récolte. Des contraintes qui font que les producteurs peinent toujours à satisfaire entièrement le besoin national. Il est estimé à 75.000 tonnes.
Malgré tout cela, la région de Tambacounda, à elle seule, participe à hauteur de 80 % à la production nationale de banane. En 2015, la quantité produite dans la région s’est élevée à 24.750 tonnes. Les espèces cultivées demeurent le Robustard, le William, la Grande Naie, la Petite Naie, etc.
Amédine Faye : actuprime.com
Tambacounda : La production de bananes attendue à 30.000 t pour cette campagne 2016.
