Il est originaire de la commune de Ndoga Babacar, arrondissement de Makacolibatang dans le département de Tambacounda. Babacar Camara a toujours brandi son abnégation de réussir dans la vie. C’est dire que ses ambitions dignes d’un leader et d’un self-made man ne l’ont jamais quitté. Son grand-frère a opté pour les Sciences Economiques et de Gestion à l’université Gaston Berger de Saint-Louis. Babacar, a très tôt eu le béguin pour la langue de Shakespeare.
Ce qui l’a fait « attérir », après l’obtention de son baccalauréat, sur le « tarmac » de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar. Il s’inscrit à la faculté des Lettres et Sciences Humaines au département d’Anglais. A l’Ucad, il obtient d’abord une licence, ensuite une maitrise. Et comme l’appétit vient en mangeant, il envisage de s’inscrire très prochainement en thèse de doctorat.
Ce fils de Mandingue porte aujourd’hui sur lui l’attention de tout le Sénégal oriental. C’est bien parce que M. Camara a sans doute de l’ambition. Il a accompli ce que tout jeune de ce monde en quête de modèle ambitionne de concrétiser.
« C’était un grand moment dans ma vie. Quand je pense à mon passé, d’où je suis venu. Aujourd’hui je serre la main du Président qui dirige le pays le plus puissant au monde, M. Barack Obama. Parler avec lui c’est plus qu’un rêve. Et pour cela je remercie Dieu le Tout puissant. Le seul capable de réaliser une telle chose » confie cet ancien élève du lycée Mame Cheikh Mbaye de Tambacounda.
Il poursuit en disant, « c’était un honneur de le voir, parce que certains Présidents souhaitent le voir mais ils n’y arrivent pas. Donc je ne peux qu’en être fier. C’est un jour qui sera gravé dans ma mémoire à jamais. Je remercie le bon Dieu ». Selon lui, cela a été possible grâce à sa sélection au programme Young African Leaders Initiative (YALI).
Ce programme est initié par Barack Obama, l’actuel Président des Etats-Unis. Il a pour objectif de réunir annuellement 500 leaders de l’Afrique subsaharienne âgés entre 25 et 35 ans. Des jeunes qui font la différence dans leurs pays, ou dans leurs communautés. Pour leurs capacités en Business et Entreprenariat, Gestion publique ou Engagement Social. Ils bénéficient d’une session de formation. Ensuite, les 500 jeunes se rendront à Washington pour un sommet présidé par le Président Américain. Sommet au cours duquel, ils échangent avec le président américain à travers un jeu de questions.
M. Babacar Camara a donc pu rencontrer M. Barack Obama grâce au programme YALI.
Sa mère, lui témoigne toute son affection et reste persuadée que sans ses prières, il n’aurait pas foulé le sol américain. Babacar s’est engagé dans la promotion de l’éducation des filles et la lutte contre les mariages précoces. Du haut de ses 26 ans, M. Camara nous livre sa décision de dérouler très prochainement un projet communautaire, en vue de mettre sur le chemin de l’émergence sa chère localité.
Avec un parcours scolaire et universitaire sans faute et cette expérience inoubliable, Babacar nourrit de grandes ambitions. Sir Camara n’est-il pas en train d’interpeller tous ces jeunes qui ont malheureusement choisi de tronquer leur vie contre le pari risqué et parfois fatal de l’immigration clandestine, pour leur dire de toujours croire en eux.
Amédine Faye : actuprime.com