Macky Sall en visite d’Etat en France : un évènement, mille commentaires

Le président de la République Macky Sall est en visite d’État en France depuis le dimanche 18 décembre dernier. Cet événement qui intervient après la visite des présidents Senghor et Diouf suscite plusieurs commentaires du fait de sa sur médiatisation.

Le président de la République, Macky Sall, a entamé depuis le dimanche 18 décembre, une visite d’État de 4 jours en France. Ce déplacement de Macky Sall est le troisième du genre effectué par un chef d’État sénégalais dans l’hexagone. En effet, avant le président Sall, le poète président Léopold Sedar Senghor et son successeur Abdou Diouf ont été les premiers à sacrifier à cette visite inscrite dans le protocole français, comme le degré le plus élevé des visites à l’étranger devant le voyage de travail et le voyage privé. Toutefois, il faut souligner que de toutes ces visites d’État, celle qu’effectue actuellement le président Sall a été la plus médiatisée. Interpellés sur les visites d’État à Paris des présidents Senghor et Diouf, nos interlocuteurs sont formels, l’événement n’avait pas connu tout ce tintamarre qui a accompagné la préparation et le déroulement du déplacement du président Sall en France.

En effet, tant dans sa préparation que dans son déroulement, la première visite d’État du président Sall en France fait l’objet d’une couverture toute particulière par la presse sénégalaise au point que certains parlent de sur médiatisation de cet événement. Pas un jour qui passe sans que la presse ne fasse écho de ce déplacement de Macky Sall à Paris. Dernière en date, le tollé soulevé par l’accueil du président sénégalais, à son arrivée dans la capitale française, par le ministre de la Fonction publique Annick Girardin. L’absence du président français à l’aéroport pour accueillir son homologue sénégalais n’a pas été très bien vue par une partie de l’opinion publique sénégalaise qui n’a pas hésité à investir les médias pour exprimer son ras-le-bol.

Du coté des pourfendeurs du président Sall, cette présence d’un ministre français à l’accueil du chef de l’État en lieu et place de son homologue ou encore du Premier ministre français est perçue comme une preuve que cette visite d’État relève d’une stratégie du gouvernement français pour non seulement remercier l’actuel chef d’État pour sa politique avantageuse vis-à-vis des entreprises françaises avec le retour au port de Dakar du groupe Bolloré. Mais aussi pour faire main basse sur les récentes découvertes du pétrole et de gaz. Il faut rappeler que le président Abdou Diouf a été le dernier chef d’État sénégalais à effectuer une visite d’État en France en 1992.

Son successeur au pouvoir, Me Abdoulaye Wade n’a pas bénéficié de ce privilège. Malgré les bonnes relations qu’il entretenait avec la France au début de son magistère, Wade n’a pas pu bénéficier des honneurs de cette visite d’État qui se veut un signe d’entente entre deux pays durant ses douze ans de magistère. La raison est certainement sa nouvelle politique économique basée sur la diversification des partenaires politiques et économiques du Sénégal avec une place de choix accordée aux pays du golfe et d’Asie dont l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis et la Chine au détriment des États occidentaux, partenaires au développement traditionnels de notre pays.

Cette nouvelle orientation politique s’est traduite par le départ au Sénégal de certaines entreprises françaises comme ce fut le cas au niveau du Port autonome de Dakar (Pad) par le départ du Groupe Bolloré et l’arrivée de la multinationale Dubaï port world (Dp world) et la présence sur le marché sénégalais des entreprises chinoises, saoudiennes dans le bâtiment, la voirie et la construction aéronautique (aéroport international Blaise Diagne (Aibd).

À cela s’ajoute également le bras de fer engagé par le président libéral contre l’ancienne puissance coloniale pour le départ du sol sénégalais de tous les militaires français avec comme conséquence la fermeture de la 23e Bataillon d’infanterie marine (23e Bima) basée à Bel air. Certainement, ce sont toutes ces raisons et aussi la volonté du président Wade à briguer un troisième mandat qui ont fait que les autorités françaises n’ont pas voulu perpétuer cette tradition de visite d’État avec le président Wade à la suite du poète président en passant par son successeur, Abdou Diouf.
sudonline.sn

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