Le président Macky Sall a fait part mardi de sa décision d’exercer un septennat, au lieu du quinquennat promis en 2012, une mesure qu’il dit prendre conformément à une décision du Conseil constitutionnel.
« J’entends me conformer à la décision du Conseil constitutionnel. En conséquence de quoi, le mandat en cours du président de la République connaîtra son terme en 2019 », a déclaré le chef de l’Etat dans une adresse télévisée à la nation.
Il doit se conformer ainsi à une décision du Conseil constitutionnel, une institution dont, a rappelé Macky Sall, « les décisions (…) ne sont susceptibles d’aucune voie de recours » et « s’imposent aux pouvoirs publics et à toutes les autorités administratives et juridictionnelles ».
« Je ne saurais déroger à cette règle, sachant que c’est l’autorité attachée aux délibérations de notre système juridictionnel qui donne force et crédibilité à nos institutions, condition sine qua non d’une démocratie majeure et apaisée et d’un Etat de droit vigoureux et durable », a fait valoir le chef de l’Etat, concernant toujours sa décision d’exercer un mandat de sept ans.
Le choix du septennat est aussi motivé par « l’histoire constitutionnelle de notre pays et l’expérience d’autres Etats partageant la même tradition juridique », des motifs sur la base desquels « le Conseil constitutionnel considère que le mandat en cours au moment de l’entrée en vigueur de la loi de révision » est « par essence intangible », a expliqué M. Sall.
ESF/OID / APS