Lutte contre les mutilations génitales féminines : La Gambie s’inspire du Sénégal

Malgré les relations assez tendues à cause du blocus de la frontière, le Sénégal et la Gambie continuent d’entretenir leur coopération dans d’autres secteurs. En voyage d’études à Dakar, une délégation gambienne est venue s’inspirer du programme sénégalais sur la lutte contre les Mutilations génitales féminines/Excision (Mgf/E). Elle a été séduite par l’approche holistique élaborée au Sénégal pour mettre fin à l’excision des femmes : il s’agit de l’implication des Badiénu Gox, des religieux, l’encadrement, la participation et l’appropriation par les communautés de la problématique qui est ouvertement discutée au Sénégal ainsi que l’utilisation des supports didactiques seront copiés par la Gambie. «Nous allons à notre retour en Gambie développer un plan d’action pour renforcer nos programmes et les améliorer», a fait savoir Fatou Kinté, Chargée de programme contre les Mgf à l’Unfpa Gambie.

Durant son séjour, la mission a échangé avec les religieux, les parlementaires, la direction de la famille, des agents du ministère de la Santé sur la façon d’améliorer la coordination du programme de Mgf en Gambie où un seul cas d’excision a été dénoncé depuis l’existence de la loi interdisant la pratique en Gambie, il y a de cela moins de 5 mois. D’après Bafou Dieng, responsable au ministère de la Justice en Gambie, le procès en cours poursuit toutes les personnes impliquées dans l’excision de la fillette qui est morte par la suite.
Selon l’enquête démographique de santé de 2013, la prévalence des Mgf en Gambie est de 74,9% depuis le début du programme conjoint Unfpa/Unicef pour l’abandon accéléré des Mgf en 2009. Grâce à des campagnes de sensibilisation, 1015 communautés et 158 ​​exciseuses ont déclaré avoir abandonné la pratique et environ 1000 fournisseurs de services de santé ont été formés. Ces éléments ont contribué à la réduction des Mgf/E dont la prévalence est passée de 92,2% à 75%, avec des variations régionales. La plus forte baisse est enregistrée à Banjul qui est passé de 96% à 47,4%. Malgré la baisse enregistrée, des milliers de filles continuent de subir cette pratique dans ce pays.
ksonko@lequotidien.sn

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