«L’étrangleur» de Strasbourg condamné à la prison à perpétuité

Nicolas Charbonnier, surnommé «l’étrangleur» de Strasbourg, a été condamné ce mercredi à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d’assises du Bas-Rhin. Il était jugé depuis jeudi pour le meurtre d’une adolescente de 17 ans et le viol et la tentative de strangulation d’une fillette de 10 ans en 1986 à Strasbourg.

 A l’énoncé du verdict, l’accusé âgé de 53 ans a semblé impassible. Selon son avocat Eric Braun, «il s’attendait à une peine de cette nature, exemplaire». «Je ne suis pas sûr qu’il fera appel, car il était sincère quand il disait qu’il voulait payer» pour ses actes, a ajouté l’avocat.

Les jurés ont suivi les réquisitions du parquet et n’ont pas retenu la prescription pour le meurtre dont était accusé Nicolas Charbonnier. Fustigeant des «crimes pervers» mus par «une pulsion abjecte» et un «égoïsme sans borne», l’avocat général Laurent Guy avait estimé que Nicolas Charbonnier devait «affronter son passé», qui est «encore le présent des victimes». «Trente ans c’est long, c’est beaucoup, mais c’est comme si c’était hier», a-t-il lancé devant les jurés.

Les crimes pour lesquels Nicolas Charbonnier était jugé n’avaient été élucidés qu’en 2013, 27 ans après les faits. Une empreinte de la paume de sa main, qui n’avait jusqu’alors jamais «parlé», correspondait à celle fichée peu auparavant pour un banal vol qu’il avait commis dans le sud de la France.

La prescription non retenue par les jurés

L’un des enjeux du procès concernait l’éventuelle prescription du meurtre de Martine R., tuée à 17 ans, tout près de sa soeur Patricia qui dormait dans la chambre adjacente. Si les jurés avaient estimé qu’il s’était agi d’un simple meurtre, les faits auraient été considérés comme prescrits.

Le parquet estimait qu’ils avaient été accompagnés d’«actes de barbarie», l’accusé s’étant «amusé avec son corps» et ayant «porté atteinte à sa dignité» en la dénudant et en lui coupant des poils pubiens. Les avocats de Nicolas Charbonnier avaient au contraire plaidé que ces éléments ne pouvaient être qualifiés d’actes de barbarie.

Le délai de prescription dans le cas de Marion V. n’était pas dépassé, la tentative d’homicide ayant été accompagnée d’un viol. La fillette de 10 ans avait été laissée pour morte par son agresseur, dans l’appartement familial où il était entré de nuit par effraction.

leparisien.fr

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