En tournée nationale, M. Cheikhou Oumar Gaye, le Directeur des transports terrestres du MITTD (Ministère des infrastructures terrestres et du désenclavement) et sa délégation sont venus à Tambacounda, ce jeudi 22 décembre pour une concertation avec les acteurs concernés sur les réformes à engager dans le secteur routier.
« La rencontre d’aujourd’hui est un atelier de partage sur la sensibilisation à la sécurité routière et sur les projets de réforme du sous-secteur du transport routier », s’est exprimé M. Oumar Gaye, reconnaissant que cela reflète la tolérance zéro que voudrait le Président de la république Macky Sall dans la délivrance des permis de conduire, sur le contrôle technique des véhicules, sur le contrôle routier.
La numérisation des titres de transport, l’instauration des permis à point, l’intégration des applications audiovisuelles en langues locales pour les examens de code constituent des éléments de ces réformes. Celles-ci concernent tous les usagers professionnels comme particuliers. Sans parler des réformes en profondeur du code de la route.
Se référant au document de la stratégie nationale de sécurité routière élaboré par le Sénégal depuis 2013, le chef de la division des transports terrestres a rappelé que notre pays s’est engagé à réduire à 35% les accidentés graves et les décédés à l’horizon 2020.
« Nous demeurons convaincus que si on met correctement en œuvre ces différents projets, nous parviendrons à réduire considérablement l’insécurité routière sur nos routes », poursuit le responsable de la division des transports terrestres, ajoutant même que des contrats commencent à être signés pour l’exécution de ces projets.
« Chaque année on enregistre 500 décès en moyenne au Sénégal. Les décès causés par des accidents de route à Tambacounda représentent 25% des décès au niveau national », se désole M. Gaye.
« Donc il faut agir en citoyen, il nous faut dépassionner le débat. Il faut oublier les intérêts personnels et œuvrer pour la sécurité de nos populations », lance M. Cheik Oumar Gaye aux transporteurs.
Du coté des syndicats de transporteurs, l’appel semble être entendu. Par ailleurs, le secrétaire général de l’union régionale des routiers du Sénégal, Modou Kairé a signalé une doléance longtemps revendiquée.
« Nous souhaitons qu’il y ait des postes de contrôle juxtaposés. Tous les services de contrôle routier doivent être regroupés dans un seul poste. Afin que le contrôle soit effectif, rigoureux, sérieux et qu’on vous libère pour que vous puissiez rouler sur des centaines de kilomètres sans être inquiétés », d’après M. Kairé
« Aujourd’hui les nombreux contrôles sur la route occasionnent chez les chauffeurs des cas d’énervement. Ces chauffeurs sont parfois agressés », regrette-t-il.
Egalement, il demande à l’Etat un soutien pour qu’ils puissent mener eux-mêmes des campagnes de sensibilisation auprés des transporteurs au niveau des régions. Et supprimer les places « versaille » qui augmentent, dit-il, le nombre de passagers et peuvent du coup causer beaucoup de blessés et de décès dans un accident de route.
Amédine FAYE : actuprime.com
Insécurité routière : Tambacounda enregistre 25% du taux national de décès.
