Gabon : Situation calme à Libreville, en attendant la réaction de Jean Ping

Après la décision de la Cour constitutionnelle validant la victoire d’Ali Bongo sur Jean Ping par 11 700 voix d’avance, le calme régnait ce samedi matin à Libreville où un important dispositif sécuritaire restait en place. Reste à savoir quelle sera la réaction de Jean Ping qui devait faire une déclaration dans l’après-midi.

Par rapport aux résultats provisoires, c’est un score légèrement en hausse pour Ali Bongo qui ressort, après le rejet du recours de Jean Ping par la Cour constitutionnelle. S’il y avait un peu moins de 6 000 voix d’écart selon les résultats de la commission électorale, désormais, au regard de ces résultats définitifs, ce sont 11 700 voix qui séparent les deux hommes, Ali Bongo étant crédité de 50,66% des votes contre 47,24% à Jean Ping. D’après la décision lue par l’un des juges, la Cour – qui a passé en revue l’ensemble des procès-verbaux – a rectifié les résultats de la province du Haut-Ogooué et annulé ceux de 21 bureaux de vote du 2ème arrondissement de Libreville, ceux où Jean Ping était en tête.

La peur de manifester

Malgré cette décision contraire, l’ambiance était très calme ce matin dans la capitale alors que ce n’était pas tout à fait un samedi ordinaire. Une bonne partie des boutiques restaient fermées, d’autres avaient quand même ouvert leur porte. Les taxis avaient repris du service mais la circulation tournait encore au ralenti. Quant au dispositif sécuritaire, il était encore visible mais il n’avait rien à voir avec la présence policière renforcée de la nuit précédente. Dans la nuit de vendredi à samedi de très nombreux barrages de police et de gendarmerie avaient en effet été dressés et des patrouilles mobiles circulaient dans une capitale qui avait alors des allures de ville morte avec ses rues et ses avenues désertées.

Ce samedi matin, certains habitants affirmaient ne plus vouloir vivre de nouvelles émeutes. « Le match est joué, game over, on passe à autre chose. Ali est notre Président », lançait par exemple un jeune. D’autres, en revanche, manifestaient leur mécontentement, affirmant que la décision de la Cour « ne les surprenait pas », qu’ils n’avaient « aucune confiance en cette institution ». Mais ils s’empressaient d’ajouter aussi qu’ils avaient « peur de manifester » : « Ils ont les armes, nous on a rien », une phrase souvent entendue à Libreville. Reste maintenant à connaître la réaction de Jean Ping qui devait faire une déclaration dans l’après-midi. Va-t-il accepter ces résultats ou au contraire les rejeter, lui qui s’était dit « sûr et certain » de sa victoire ?
rfi.fr

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