La 8e Coupe du monde de rugby débute ce vendredi à Twickenham par Angleterre-Fidji (21h, HF). Voici les cinq raisons qui la rendent incontournable.
Parce que les stars sont (presque) toutes là
Cadences infernales, chocs violents… La planète rugby aurait pu craindre que toutes ses étoiles ne puissent pas honorer de leur présence son retentissant évènement automnal. Mais à une exception près, le délicieux Gallois Leigh Halfpenny (genou), et si Sergio Parisse (Italie) se remet bien, les stars du jeu seront toutes là à partir de ce vendredi à Twickenham pour le match d’ouverture de la Coupe du monde entre l’Angleterre et les Fidji (21h, HF). Vous aimez les arrières qui ont des cannes ? Israël Folau (Australie), Julian Savea (Nouvelle-Zélande), Waisake Naholo (Nouvelle-Zélande) ou encore Juan Imhoff (Argentine) sont prêts à vous régaler et à rivaliser avec le légendaire Bryan Habana (Afrique du Sud).
Vous préférez les demis d’ouverture de génie ? Les « anciens » Dan Carter (Nouvelle-Zélande), Fred Michalak (France), Jonny Sexton (Irlande) et Juan Martin Hernandez (Argentine) sont toujours là. Vous avez plutôt un penchant pour les « costauds », les bagarreurs des rucks ? Thierry Dusautoir (France), Eben Etzebeth, Duane Vermeulen (Afrique du Sud), Paul O’Connell (Irlande), Chris Robshaw, Billy Vunipola (Angleterre), Brodie Retallick et bien sûr Richie McCaw (Nouvelle-Zélande) ont très, très faim. Ça va cogner !
Parce que la Nouvelle-Zélande impressionne toujours
Certains audacieux Anglais, ou inconscients, ont cru bon de provoquer les All Blacks en parodiant le traditionnel haka en macarena. Ça pourrait avoir pour effet de les motiver encore un peu plus… Tenants du titre, les joueurs de Steve Hansen débarquent chez la Reine avec l’ambition de devenir les premiers à faire le doublé après leur sacre « at home » en 2011. Ils ont encore fracassé les deux hémisphères ces derniers mois, sauf l’Australie le 8 août dernier (27-19), envoyé beaucoup de jeu et même peut-être trouvé une nouvelle pépite, Waisake Naholo.
Un ailier d’origine fidjienne de 24 ans et 102 kg, meilleur marqueur d’essais du Super Rugby en 2015 (13 essais en 18 matchs), récupéré de justesse après une fracture du péroné au début de l’été. Et la Fédération a pris le soin de le faire resigner, alors que Clermont l’avait ferré… Le centre Malakai Fekitoa pourrait aussi exploser. C’est un détail, mais Ma’a Nonu, Sonny Bill Williams, Julian Savea, Conrad et Ben Smith sont toujours aussi forts…
Parce que l’Angleterre a la pression
Passion, stades, pubs… L’Angleterre a quelque chose d’un eldorado du rugby, quatre ans après le pittoresque voyage aux antipodes néo-zélandais. En empruntant à son voisin gallois le Millennium (rebaptisé Principality Stadium) et à quelques clubs de foot les St-James Park, Villa Park et Leicester City Stadium notamment, les Anglais ont ajouté de belles enceintes aux grands Twickenham et Olympic Stadium. De chaudes ambiances qui devront galvaniser les hommes de Stuart Lancaster, programmés pour gagner mais qui n’ont pas levé tous les doutes dans l’ultime ligne droite avant « leur » Coupe du monde.
De l’autre côté de la Manche, seule sera belle la victoire en finale le 31 octobre. Sinon, les tabloïds vont se lâcher et plaquer dans tous les sens. Quatre ans après avoir fait les 400 coups en Nouvelle-Zélande (lancer de nains, plongeon d’un ferry…) et perdu en quarts contre la France (12-19), le XV de la Rose n’a pas le droit à l’erreur. Manu Tuilagi, non retenu en raison de son mauvais comportement, peut servir d’exemple.
Parce que l’Irlande est à l’affût
L’année verte ? Le XV du Trèfle, entraîné par un Néo-Zélandais bien connu à Clermont (Joe Schmidt), a réussi à se transformer en candidat à la victoire grâce à ses deux succès consécutifs dans le Tournoi des VI Nations notamment (2014, 2015). Pour des Irlandais qui n’ont jamais dépassé le stade des quarts de finale à la Coupe du monde, cette 8e édition est peut-être la bonne. Complète, efficace, cette équipe visera la 1ère place du groupe D (France, Italie, Canada, Roumanie) pour éviter les All Blacks en quarts. Et enfin se rapprocher de son rêve.
Mais derrière les favoris néo-zélandais et anglais, l’Australie et l’Afrique du Sud sont évidemment aussi à prendre au sérieux. Des Wallabies, renforcés par les retours des Toulonnais Matt Giteau et Drew Mitchell, qui paraissent avoir pris de l’avance sur les Springboks, à la peine cet été avec trois défaites dans le Rugby championship.
Parce que la France est imprévisible
C’est en tout cas ce que pensent les autres nations. Mais après plus de déceptions que de révélations dans l’entre-deux-guerres de l’ovalie et une dégringolade dans la hiérarchie mondiale (7e) aussi navrante que logique, qu’il est difficile de miser sur un premier sacre français… Tentons d’y croire un peu. Il n’y a toujours que trois matchs à gagner et ça a failli le faire en 2011. Un quart contre les All Blacks à Cardiff, comme en 2007, pour se lancer. Cent soixante minutes ensuite pour soulever le trophée Webb-Ellis. Une grosse préparation physique qui porte ses fruits, un Michalak de gala, un pack destructeur, Huget à la conclusion et l’enthousiasme naîtra rapidement. Allez les Bleus !
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