La Commission économique pour l’Afrique du système des Nations unies (Cea) compte s’appuyer sur de nouveaux mécanismes de financement
pour booster le développement économique en Afrique. En réunion à Dakar, hier, son bureau sous régional ouest africaine a annoncé plusieurs projets prioritaires dont le corridor Dakar-Lagos, long de plus de 4.000 kilomètres, d’ici aux dix prochaines années.
Après un bref diagnostic de l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest et les défis qui interpellent les États de la Cedeao, le Coordonnateur du Programme communautaire de développement de ladite espace communautaire, le Dr Guevera Yao, a tenu à souligner la nécessité de mobiliser davantage les efforts pour relancer la coordination des mécanismes qui interviennent dans le développement en Afrique. M. Yao a profité de l’ouverture, à Dakar, hier, mercredi 27 septembre 2017, des travaux de la réunion annuelle du mécanisme sous régional de coordination (Msrc) de l’appui du système des Nations unies aux programmes régionaux en Afrique pour annoncer quelques projets prioritaires initiés sous la houlette de la Commission économique pour l’Afrique (Cea). Il s’agit, entre autres, du corridor Dakar-Lagos, long de plus de 4.000 kilomètres, des projets d’interconnexion comme la dorsale Nord, entre le Niger et le Burkina et d’autres chantiers que la Cedeao compte engager en matière d’énergie renouvelable et de centrales énergétiques communautaires. Pour ce qui concerne le corridor Dakar-Lagos, le Cea, selon Guevera Yao, est en train de mobiliser les fonds nécessaires à travers des mécanismes nouveaux de financement pour un coût estimé à plus de 45 millions de dollars Us. « Nous sommes en phase de finalisation du processus d’étude de faisabilité et plusieurs mécanismes de financement dont les Ppp et l’appui des institutions régionales de financement vont être mis à contribution », a indiqué M. Yao. Il n’a pas manqué de préciser que tous ces projets entrent dans la mise en œuvre du programme communautaire de développement (Pcd), adopté en 2014, par les États membres de la Cedeao. « Le Pcd est une stratégie de développement et un moyen de revitalisation des mécanismes de financement au sein de la Cedeao », selon directeur du bureau sous régional de la Cea, Dimitri Sanga.
Revenant sur l’objet de la rencontre de Dakar, M. Sanga a réitéré l’engagement du bureau sous régional de la Cea à accompagner les États de la Cedeao à promouvoir une plus grande synergie dans les interventions du système des Nations unies. « La Cea compte s’appuyer sur l’engagement des États pour amener les institutions partenaires à marquer leur totale adhésion au principe cardinal de l’alignement des interventions sur les priorités et les besoins des bénéficiaires en vue d’une meilleure efficacité », a déclaré Dimitri Sanga. Selon lui, la Cedeao ne doit pas perdre de vue que l’Afrique de l’Ouest évolue dans un environnement international soumis à des mutations rapides et profondes et que sur le plan social, la région continue d’afficher de faibles performances en matière d’indicateurs sociaux et de développement humain, avec un taux de pauvreté au-dessus des 50 % en moyenne dans nombre d’États. S’y ajoute également le fait que l’économie des États membres de la Cedeao reste affectée par le faible niveau des infrastructures de transport. Autant de défis que la Commission économique pour l’Afrique à travers ses nouvelles orientations, compte relever dans les prochaines années.
La Commission économique pour l’Afrique du système des Nations unies (Cea) compte s’appuyer sur de nouveaux mécanismes de financement pour booster le développement économique en Afrique. En réunion à Dakar, hier, son bureau sous régional ouest africaine a annoncé plusieurs projets prioritaires dont le corridor Dakar-Lagos, long de plus de 4.000 kilomètres, d’ici aux dix prochaines années.
Seydou Prosper SADIO / lesoleil.sn