La CNES veut ouvrir de « nouveaux horizons d’investissement » dans les régions

La Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) veut à travers la délocalisation de ses journées économiques à l’intérieur du pays créer de « nouveaux horizons d’investissement », a indiqué, son directeur exécutif, Mor Talla Kane.

« En allant dans les régions, nous ouvrons de nouvelles perspectives, nous créons de nouveaux horizons d’investissement pour la valorisation du capital », en perspective de l’ouverture vendredi à Saint-Louis des journées économiques de la CNES, a t-il expliqué.

Dans un entretien paru dans l’édition de jeudi du quotidien Le Soleil, M. Kane ajoute : « En parcourant nos terroirs, chacun peut se rendre compte du potentiel qui reste inexploité ; soit par ignorance ; soit pour des considérations inopportunes ».

Le directeur exécutif de la CNES a d’emblée reconnu que « la plus grande faiblesse du Sénégal, c’est le déséquilibre entre les régions ; entre Dakar et le reste du pays pour être précis ».

Les journées économiques qui concernent les régions Nord du pays (Saint-Louis, Louga et Matam), vont permettre à la CNES de « faire découvrir aux opérateurs économiques et les populations elles-mêmes, les potentialités des terroirs », a expliqué Mor Talla Kane.

« La découverte de ces terroirs et de tout ce qu’il est possible d’en faire est déjà un premier pari que nous voulons gagner », a soutenu M. Kane.

Il a souligné que ces journées ont aussi « un rôle d’éveil des élus locaux de leur potentiel en tant que managers du développement et non pas uniquement comme administrateurs d’espaces ».

Selon lui, à la suite de ces journées, beaucoup d’opérateurs économiques leur disent être satisfaits d’avoir découvert « des niches ».

« De même, a-t-il poursuivi, des élus locaux ont engagé, avec des investisseurs, des partenariats et des jeunes ont pu côtoyer des opérateurs pour des conseils et se découvrir une vocation dans le domaine de l’économie. »

« Si nous restons dans la trajectoire actuelle, nous allons atteindre rapidement les limites de notre développement. L’économie sénégalaise ne pourra pas faire face à cette concentration excessive d’activités, de richesses entre Dakar et Thiès qui, à la longue va faire suffoquer toute l’économie », a prévenu le directeur exécutif de la CNES.

Pour Mor Talla Kane, « en reculant les frontières actuelles de l’investissement, nous créons les conditions d’un développement durable grâce à un ancrage territorial plus élargi des entreprises, en particulier des Petites et moyennes entreprises-PME-« .
ASB/OID / APS

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