Le discours politique est, au fil des années, devenu extrêmement violent et est descendu au bas de la ceinture.
En réalité, chez les dirigeants (responsables?), c’est souvent de la fanfaronnade pour se donner de la consistance mais leurs propos sont pris au premier degré par une masse inculte. Et le pas est vite franchi de la violence verbale à la violence physique.
Et voilà où tout cela nous a mené.
Ceux qui cherchent un débat civilisé fondé sur une argumentation scientifique, raisonnée avec des postulats bien cernés (entre certitudes et questionnements) sont considérés comme des mauviettes, des poltrons. Un opposant, un vrai, a, selon cette opinion, forcément et nécessairement des insultes à la bouche et les muscles bandés.
Et c’est vraiment ce qui complique tout : comment s’écouter quand les nerfs sont à fleur de peau?
La politique c’est aussi l’art de se parler, de s’écouter, de trouver des plages de convergence, d’arriver à des compromis!
Mais quand elle devient une lutte à mort pour le maintien des privilèges ou pour y accéder les esprits s’ obscurcissent et on ne voit et on n’entend que ce que l’on veut.
Ainsi on s’installe confortablement dans une dynamique d’acceptation ou de rejet de tout, selon le cas, sans aucun discernement.
Le peuple n’est qu’un pretexte.
Aujourd’hui se pose des questions sur la crédulité des Sénégalais.
Tout passe, aucun filtre.
Des informations sont relayées sans une sérieuse analyse avec une légèreté coupable surtout quand elles émanent des institutions.
Il est plus que temps de se ressaisir.
On dit toujours que trop de communication tue la communication, j’ai envie de paraphraser en disant trop de politique tue La Politique.
Alhousseynou Yoro DIALLO
alhousseynoudiallo12@gmail.com.
Chevalier dans l’ordre national du lion
ActuPrime – La primeur et la valeur de l’information – Sénégal
La chronique de Yoro Diallo sur le discours politique devenu violent au Sénégal
