Burkina Faso : La justice gèle les avoirs des acteurs présumés du putsch

Après le coup d’Etat avorté du 17 septembre, le Régiment de la sécurité présidentielle, le RSP, à l’origine du coup de force, a donc été dissout hier. La justice annonce ce samedi des sanctions ciblées à la fois contre les putschistes et d’ex-barons du régime Compaoré.

C’est à la demande du procureur général que le juge d’instruction chargé d’enquêter sur les auteurs du putsch a ordonné le gel des avoirs des auteurs présumés ainsi que de leurs complices, eux aussi présumés. En tête de liste, le général Diendéré, mais aussi son épouse, ainsi que l’ex-ministre de la Sécurité Sidi Paré qui avait été limogé vendredi, lors du Conseil des ministres.

Au total, quatorze personnalités, quatre partis politiques, dont le CDP, le parti de Blaise Compaoré, sont touchés par le gel de leurs avoirs. Eddie Komboïgo, le président du CDP, et son vice-président Léonce Koné figurent parmi les personnalités visées, de même que le président du Nafa, Djibrill Bassolé, l’ancien ministre de Blaise Compaoré. Ces personnes ne peuvent plus, et ce pendant trois mois, effectuer de virements ou de transferts de fonds, ni même vendre ou acheter des biens mobiliers ou immobiliers.

La justice semble décider à aller aussi vite que le pouvoir exécutif qui, vendredi, avait prononcé la dissolution du RSP, le Régiment de sécurité présidentiel, et ordonner l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités des violences consécutives au coup d’Etat avorté.

Tensions autour du désarmement

On assiste en fait à un grand coup de balai de la part des autorités de la transition qui souhaitent manifestement neutraliser des forces qu’elles jugent hostiles à la transition et au changement.

Après la dissolution du RSP, le désarmement de ses soldats doit en principe intervenir. Il a commencé hier, mais, mais les autorités sont confrontées, semble-t-il à une résistance.La tension est remontée d’un cran ce samedi matin aux alentours de 11h entre militaires. On a appris que le général Diendéré n’appréciait pas du tout les mesures prises à l’encontre de son régiment, le RSP, il refuserait de rendre ses armes lourdes notamment. Du côté de l’état-major, on a haussé le ton en menaçant de faire revenir en ville les troupes qui avaient été reculées de 50 km au terme de l’accord qui avait été signé mardi soir.

Mais pour autant, la capitale Ouagadougou est calme. Aux abords du camp Naaba Koom, le camp du RSP, la situation était absolument normale aux alentours de 12h TU. Les hommes du Régiment de sécurité présidentielle sont dans leurs casernes et aucun déploiement n’est pour l’instant visible en ville.
rfi.fr

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