Près d’un tiers des cas de cancer du foie en Afrique serait lié à la consommation de graines d’arachides et de maïs. La contamination à l’aflatoxine en est la cause. Cette substance contenue dans les graines de maïs et d’arachide constitue crée de graves problèmes de santé publique, selon une étude du Centre de contrôle des maladies de l’Union africaine.
La représentante de la Plateforme africaine de lutte contre l’Aflatoxine (PACA) à la Commission de l’Union africaine (UA) souligne que 4,5 milliards de personnes sont chroniquement exposées à ce germe toxique dans leur régime alimentaire.
Winta Sintayehu en a fait la révélation,vendredi à Dakar, à l’occasion d’une rencontre sur le financement du Plan national de lutte contre l’aflatoxine au Sénégal, selon l’APS.
Par ailleurs, la représentante de la Commission de l’Union africaine a déclaré que des liens ont été également établis entre l’empoisonnement à cette toxine et les retards de croissance enregistrés chez les enfants.
La prévalence de l’aflatoxine constitue en outre une entrave au commerce de l’arachide sur le marché international. Ce qui a un impact négatif sur la croissance économique, avec une perte de 670 millions de dollars par an.
Au Sénégal, le président du Collectif des producteurs et exportateurs de graines d’arachide, Habib Thiam, note que seul le marché chinois est ouvert à l’exportation de l’arachide.
La Chine accepte un taux d’aflatoxine de 20%, alors que l’Europe ne tolère que 3%. Et c’est le marché européen, qui présente beaucoup plus d’avantages. Mais de ce fait, il est presque fermé pour les producteurs d’arachide.
L’élimination de la contamination à l’aflatoxine est un enjeu de santé publique. Elle est aussi essentielle dans le développement de l’agriculture et dans la lutte contre la pauvreté en Afrique.
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