Comme chaque, année, à la veille de chaque fête nationale, le président de la République accorde la grâce présidentielle à plusieurs centaines de personnes emprisonnées. Cette année, Macky Sall a respecté la tradition. Quelque 586 détenus ont pu en bénéficier. Seulement, Me Sidiki Kaba, ministre en charge de la Justice, Garde des Sceaux a relevé, que ces personnes graciées n’ont pas été impliquées dans des crimes de sang ou d’affaire de mœurs.
«Le président Macky Sall a bien voulu, à l’occasion de la fête nationale du Sénégal, gracier 586 personnes. Et il faudrait préciser qu’il y a une volonté de donner une seconde chance à ces personnes-là. C’est une mesure humanitaire et une mesure de clémence. Mais, il faudrait aussi relever que le président de la République a exclu les auteurs des crimes de sang, de viol, de pédophilie et qui sont aussi impliqués dans des trafics courants», a-t-il dit.
La politique pénale du président Sall est, selon lui, de faire en sorte que le Sénégal «puisse continuellement veiller sur le volet répression qui est tout à fait nécessaire lorsqu’un individu viole la loi, est en marge de la société, alors celui-ci doit rendre compte devant la justice. Mais en même temps, la prison doit être un lieu qui doit préparer à la réinsertion sociale : éviter qu’il y ait la récidive, éviter que cette personne devienne un élément dangereux au sein de la société».
De son point de vue, «si la réinsertion est bien faite dans le cadre de la prison, la personne a tous les atouts pour pouvoir continuer à mener une activité au sein de la société. C’est pourquoi, nous insistons beaucoup sur cet aspect et que dans le programme que nous avons, notamment la construction d’une prison moderne et qui répond aux normes et standards internationaux, cela vise à mettre les détenus dans ces conditions-là mais surtout cela va s’accoupler avec la création d’une école d’Administration pénitentiaire. Ce qui va renforcer la formation, donner une plus grande aptitude et une plus grande capacité aux agents pénitentiaires de répondre à ces défis de la réinsertion et aussi de la surveillance au sein de la prison».
Seneweb.com