Dr Abdoul Aziz Kassé, président de la Ligue sénégalaise de lutte contre le tabac, sur la législation qui régit l’usage du tabac : «Nous avons voté une bonne loi, à un seul point près.» «Je ne comprendrai jamais comment Madame la ministre de la Santé, médecin, professeur d’université, se soit accrochée à la mesure de faire des espaces fumeurs», tonne-t-il. De plus, en accord à ce que laisse entendre le rapport, il regrette que la loi ne soit pas encore entrée en vigueur à cause des décrets et des arrêtés qui tardent à sortir, deux ans après le vote. Pour lui, la responsabilité de ce retard incombe à l’industrie du tabac qui «fait un lobbying d’enfer pour essayer de convaincre les autorités de ne pas appliquer cette loi». Leurs arguments seraient surtout économiques, mettant en avant le mauvais impact qu’aurait une telle loi sur le plan Sénégal émergeant.
Le rapport souligne que «le marché des cigarettes au Sénégal est de 2 millions d’unités/an estimés à environ 60 milliards de F Cfa». Néanmoins, toujours selon le document, en 2008 l’industrie du tabac représentait 0,08 % de croissance et que cette contribution à la croissance a été divisée par 2,5 en 2009 et par 6 en 2010 et continue de se replier. Enfin, à propos du sevrage de la cigarette, Dr Kassé souligne qu’il est de la responsabilité de «la gouvernance sanitaire de mettre en place des points d’aide à l’arrêt du tabac, avec un programme».
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Dr Abdoul Aziz Kassé, président de la Listab : « Je ne comprendrai jamais… »
