L’impact du blocus sur le secteur du commerce à Ziguinchor commence à se faire sentir. Les commerçants et autres opérateurs économiques languis par cette situation de blocus interpellent les autorités à libérer les camions chargés de marchandises bloqués sur le territoire sénégalais. Un blocus qui donne du tournis à ces commerçants aujourd’hui dans l’impasse.
Certains commerçants et opérateurs économiques de la région trinquent en ce moment et broient du noir. Le blocus à la frontière gambienne est passé par là. Eprouvés par cette situation de blocus qui perdure, ces commerçants qui s’approvisionnent souvent en marchandises au pays de Yaya Diameh s’expliquent difficilement le blocage d’une dizaine de camions chargés de produits à la frontière dans le territoire sénégalais. Et lorsque le Président régional de l’Unacois Jappo, Mame Birame Ndiaye en parle, c’est pour lancer avec dépit ces mots : «nous avons des camions qui stationnent depuis deux semaines dans le territoire sénégalais, des camions bloqués par les services des douanes sénégalaises. Ces véhicules immatriculés gambiens ont franchi la frontière gambienne mais sont bloqués dans le territoire sénégalais alors que les produits sont périssables. Certains produits, comme la mayonnaise, les oignons … ont fini par pourrir à la désolation totale de ces commerçants qui ont contracté des prêts auprès des banques. C’est vraiment incroyables…» ; lâche ainsi le responsable des commerçants à Ziguinchor qui évoque la menace d’une pénurie dans le marché ziguinchorois.
Passer par la voie de contournement peut laisser la place à des spéculations dans les prix car, cela pourrait engendrer une flambée de ces prix a laissé entendre Birame Ndiaye qui interpelle l’Etat à décanter la situation le long de la frontière avec les camions stationnés sur place.
Aujourd’hui, l’impact est bien réel sur le commerce à Ziguinchor en grande partie dépendant des produits en provenance de la Gambie.
Un blocus que certains tentent cependant de contourner par des voies illicites, en atteste, cette importante saisie hier (jeudi, Ndlr) de 300 bidons de 20 litres d’huile raffinée par les forces de sécurité dans la zone du Nord Sindian. Une saisie remise aux douaniers du secteur de la zone Sud.
Si les chauffeurs et transporteurs qui boycottent cette transgambienne maintiennent leur position, commencent à s’habituer à la route de contournement, c’est loin d’être le cas pour les commerçants et autres opérateurs qui eux s’obstinent à s’approvisionner en Gambie.
sudonline.sn