Le groupe scolaire Yavuz Selim échappe à la fondation Maarif du gouvernement turc, pour devenir franco-sénégalais

Le groupe scolaire Yavuz Selim est devenu une école sénégalo-française.

Les Turcs, qui étaient les actionnaires, ont vendu leurs parts à des nationaux français. Une affaire qui ne va sans doute pas plaire à la fondation Maarif.

‘’J’ai le plaisir de vous annoncer que l’actionnariat de Yavuz Selim S.A a évolué. Nous avons ouvert le capital à des nationaux français qui sont maintenant en partenariat avec des nationaux sénégalais. Désormais, nous sommes une école sénégalo-française’’. Cette déclaration jubilatoire pour lui et pour Yavuz Selim sonne, en fait, comme un sérieux camouflet pour la fondation Maarif qui ambitionnait de prendre la gestion de l’école.

Cette annonce a été faite hier, au cours d’une conférence de presse du président du conseil d’administration dudit groupe, Madiambal Diagne.

Selon lui, il faut que Maarif sache qu’il n’a pas ‘‘affaire à des nabots’’. Car, dit-il, ils ont pris toutes les décisions nécessaires pour que, du point de vue de la légalité, du droit et des principes, que personne ne puisse pouvoir se lever et confisquer leur patrimoine. ‘’Nous avons mis tout en œuvre. Le patrimoine et les biens de l’école sont sauvés, tous les biens de l’école sont sauvés. Du point de vue actionnarial, aucun national turc ne possède maintenant un bien dans cette école. Des Français, qui ont épousé la cause de ces gens-là et qui ont trouvé injuste ce qu’on a voulu leur faire, ont acheté leurs parts (64 %) et leur ont dit de rester diriger cette école pour l’idéologie et les principes’’, a expliqué M. Diagne.

D’après lui, tout ce qu’ils font, c’est sur la place publique, en total respect des lois du pays. ‘’Les transactions ont été faites devant les notaires, enregistrées au niveau des impôts, publiées là à bon endroit. Nous l’avons fait en toute transparence. Les 36 %, c’est pour les nationaux sénégalais’’, a-t-il ajouté.

En outre, il a souligné qu’avant de faire cette transaction, les citoyens français qui ont acheté les parts des Turcs ont été à l’ambassade de France discuter avec l’ambassadeur de ce qu’ils veulent faire, et ce dernier l’a cautionné. ‘’Ce n’est plus seulement une histoire d’Erdogan avec le petit citoyen dont le pays ne veut plus. C’est une autre dimension internationale, un autre niveau. Tout cela, nous l’avons fait en connaissance de cause, en donnant nos responsabilités. Nous n’avons jamais voulu tricher. Nous avons fait tout dans les règles, en payant les prix et les taxes qu’il faut. C’est une histoire de business, il faut s’entourer de toutes les garanties nécessaires et nous les avons. Pour être solide, il faut être transparent’’, a-t-il soutenu.

‘’Il y a une campagne honteuse d’intox et de mauvaise foi qui est en cours’’

Par ailleurs, le PCA du groupe Yavuz Selim a voulu être précis par rapport à une ‘’intox’’ qui circule dans la presse. ‘’Nous allons continuer ce que nous avons commencé, avec le concours de nos amis turcs et sénégalais. Le décret annoncé par une certaine presse, dernièrement, pour installer Maarif, est totalement faux. C’est une situation honteuse. Il n’a jamais été question, pour Yavuz Selim, dans ce décret, de le supplanter par une quelconque fondation. Il n’a jamais été question de transférer le patrimoine de Yavuz Selim à Maarif. Il n’a jamais été question de céder les locaux de Yavuz Selim à Maarif’’, a précisé Madiambal Diagne.

A son avis, c’est une campagne ‘’honteuse’’ qui est en train de se mener. ‘’Ils avaient annoncé de faire les inscriptions à partir du 4 septembre ; ils ne seront pas là. Juridiquement, ce n’est pas possible dans les faits. Il faut que les gens se le prennent pour dit qu’il y a une campagne honteuse d’intox et de mauvaise foi qui est en cours, et on ne peut pas l’empêcher. Car ils ont le droit de faire leur propagande, pourvu qu’ils ne portent pas tort à notre modèle éducatif, parce qu’ils sont entourés d’avocats, et dans leur communication, ils ne citent pas Yavuz Selim. S’ils le font, on les traduira en justice’’, a-t-il indiqué.

Et de poursuivre : ‘’Ils ne viendront pas ici. Ils vont ouvrir des écoles ailleurs, certainement. C’est leur problème. Nous, nous avons un modèle qui a fait ses preuves. Nous avons la confiance des parents d’élèves, nous avons un système qui marche et allons le poursuivre. Il n’y a rien qui change sur le tableau, nous sommes sereins et nous ferons la rentrée très prochainement, dans les meilleures conditions possibles.’’

S’agissant de la procédure judiciaire à la Cour suprême pour annuler le décret, le conférencier du jour a soutenu que celle-ci n’a pas encore statué dans le fond. ‘’Donc, cette affaire est encore pendante, la justice travaille à son rythme et prend son temps. Elle peut le faire dans deux ans ou dans cinq ans. Nous sommes confiants par rapport à cette procédure’’, a-t-il fait savoir.

VIVIANE DIATTA : enqueteplus.com

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