Le nouvel homme fort de Banjul (Gambie), Adama Barrow a formellement démenti l’information selon laquelle il ne traduirait pas son prédécesseur, Yahya Jammeh devant la Cour pénale internationale (Cpi). Interrogée par le correspondant de la Radio futurs médias (Rfm), le président élu a fait savoir qu’il n’a pas été candidat pour combattre un homme, non sans informer qu’il va plaider pour le retour de la Gambie dans la Cpi.
Intox ou simple canular pour calmer les esprits tout juste après la chute, par le résultat des urnes, du président sortant, Yahya Jammeh, qui a géré la Gambie d’une main de fer pendant 22 ans? En tout cas, le tout nouvel homme fort de Banjul, en l’occurrence Adama Barrow n’a jamais écarté l’idée de traduire le «dictateur» gambien devant la Cour pénale internationale (Cpi). Le nouveau président élu l’a fait savoir hier, dimanche 4 décembre au micro du correspondant de la Rfm.
Il réfute, en fait, les propos qui lui ont été prêtés, à savoir de ne pas poursuivre son prédécesseur à la magistrature suprême, devant cette juridiction internationale. Pour autant, il ne dit pas clairement si le «dictateur» sera amené devant la barre de ladite instance judiciaire pour répondre des différents crimes et autres bavures commises durant son magistère. Il a juste fait savoir que sa candidature n’avait pas été motivée pour combattre une personne, mais plutôt pour le développement de son pays.
Pour lui, il n’y a aucun lien direct avec son adversaire politique. Il a toutefois promis une justice pour tout le peuple sur les ondes de la Rfm. Quid du retour de la Gambie dans la Cpi, si l’on sait que Yahya Jammeh a décidé de retirer son pays de ladite Cour ? Sur ce point, Adama Barrow promet qu’une fois aux mallettes, il plaidera pour le retour de son pays à la Cpi.
VERS UNE ACCELERATION DE LA CONSTRUCTION DU PONT DE FARAFENNI
Il a, en outre, indiqué qu’il va œuvrer pour la construction du pont sur le fleuve Gambie, à Farafenni, Financé par la Banque africaine de développement (Bad) à hauteur de 53,7 milliards de F Cfa. La duré de réalisation de cet ouvrage est de 5 ans (2012-2017), mais rien n’a bougé depuis la pose de la première pierre en présence du désormais ancien chef d’Etat gambien Yahya Jammeh et du Premier ministre sénégalais Mahamed Boun Abdallah Dionne, en février 2015. Un pont qui devrait alléger les tracasseries des voyageurs sénégalais qui empruntent la trans-gambienne.
Pour rappel, Adama Barrow est sorti vainqueur de l’élection présidentielle gambienne tenue le jeudi 1er décembre dernier, selon la Commission électorale. A la tête d’une coalition de l’opposition, forte de 7 partis, il a été crédité de 45,5% des suffrages, contre 36,6% pour le président sortant, Yahya Jammeh, suivi de Mama Kandeh, qui a totalisé 17,8% des votes. Il vient mettre ainsi fin au règne sans partage de Jammeh, qui a duré 22 ans, à la tête de la Gambie.
sudonline.sn