Turquie : 38.000 prisonniers libérés pour désengorger les prisons

Les purges continuent en Turquie. Deux décrets ont été pris ce mercredi 17 août par les autorités pour révoquer quelque 2000 policiers ainsi que des centaines de militaires et de membres du BTK, autorité nationale de l’information. Des décrets qui s’inscrivent dans le cadre de l’état d’urgence qui prévaut aujourd’hui dans le pays. Les prisons sont pleines, à tel point que 38 000 personnes arrêtés avant les évènement du 15 juillet vont être libérées sous contrôle judiciaire.

Les purges dans l’administration publique concernent environ 60 ou 70 000 personnes soit un peu moins de 2% des fonctionnaires du pays. L’appareil administratif turc fonctionne donc malgré tout avec parfois certains retards.

C’est particulièrement vrai dans les secteurs qui ont été les plus touchés par les purges, notamment dans le secteur de l’éducation : la rentrée scolaire a été reportée de trois semaines, au 3 octobre, pour pouvoir embaucher suffisamment d’enseignants. C’est aussi le cas dans la justice, alors que des milliers de personnes sont aujourd’hui en attente de leur procès.

Ankara va libérer 38 000 prisonniers

Alors que les purges continuent, Ankara annonce la libération de 38 000 prisonniers condamnés avant le 1er juillet, une opération pour apparemment désengorger les prisons turques.

Mercredi, le ministre de la Justice a annoncé la libération prochaine de 38 000 prisonniers de droit commun pour désengorger les prisons, puisque 23 000 personnes ont été placées en détention préventive depuis le début des purges contre les partisans de l’imam Fethullah Gülen.

Avant même le putsch, les prisons turques étaient remplies à 105% de leur capacité. Maintenant la situation est telle que des installations provisoires sont installées dans les cours des prisons pour accueillir les nouveaux venus.

« Il y a 187 000 places dans les prisons turques normalement. Hier, 16 août, il y avait dans ces prisons 213 000 personnes, détenues et condamnées, indique Ahmet Insel, professeur à l’Université de Galatasaray, auteur de La nouvelle Turquie d’Erdogan. Pourquoi faire de la place ? Parce qu’il y a des rafles de plus en plus importantes dans le cadre de l’état d’urgence décrété après le coup d’Etat avorté, qui vise principalement des personnes qui sont soupçonnées d’être dans le réseau de la communauté Gülen. Tous les jours, il y a des rafles d’hommes d’affaires, de syndicalistes, de fonctionnaires, de policiers, etc. Ils sont mis en détention et le gouvernement fait de la place pour les nouveaux ennemis de l’Etat. »
rfi.fr

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