Turquie : Après le putsch raté, le début d’une purge à grande échelle

En Turquie, le pouvoir a l’intention d’aller vite pour identifier et punir les responsables et les sympathisants de la tentative de putsch menée vendredi 15 juillet. Des milliers de militaires sont aux arrêts, et des limogeages en série sont menés au sein de l’administration.

Moins de 24 heures après la tentative de putsch, le président turc Recep Tayyip Erdogan invite à nouveau ses partisans à descendre dans les rues ce soir. Un message notamment répercuté par certains imams lors des appels à la prière, rapporte le correspondant de RFI à Istanbul, Alexandre Billette.

En parallèle de cet appel au soutien, la traque des responsables de ce putsch raté va déjà bon train. L’imam Fethullah Gülen, considéré par Ankara comme le cerveau de l’affaire, est toujours protégé par son exil américain. Mais dans le pays, une purge à grande échelle semble se dessiner. Près de 3 000 militaires ont été arrêtés et 2 700 juges ont été limogés. Le général Erdal Ozturk, commandant de la 3e armée, a été arrêté pour sa participation présumée à la tentative de coup d’Etat. C’est également le cas de Alparslan Altan, l’un des 17 juges de la Cour constitutionnelle, sans que la raison précise ne soit connue pour le moment.

Fort de son soutien populaire dont il fait la démonstration depuis la nuit dernière, Recep Tayyip Erdogan semble désormais bien décidé à éliminer le plus rapidement possible les derniers obstacles à son pouvoir.

Erdogan appelle Washington à extrader Fethullah Gülen

« Les Etats-Unis, vous devez extrader cette personne », a lancé le chef de l’Etat devant une foule de milliers de partisans rassemblée à Istanbul samedi soir 16 juillet. Le président Erdogan estime que le prédicateur Gülen est responsable du putsch manqué du 15 juillet, malgré les démentis de celui-ci. « Il y a un jeu avec l’armée, et cela est lié à des forces extérieures », a insisté le président turc.

Obama exhorte toutes les parties à respecter « l’Etat de droit »

Ce samedi soir, plusieurs voix s’élèvent pour appeler au respect de l’Etat de droit. C’est le cas du président américain Barack Obama. « Le président et son équipe (…) ont souligné la nécessité vitale pour toutes les parties en Turquie d’agir dans le respect de l’Etat de droit et d’éviter toute action qui pourrait susciter de nouvelles violences ou de l’instabilité », déclare la Maison Blanche dans un communiqué. La chancelière allemande Angela Merkel avait lancé le même appel quelques heures plus tôt. Condamnant « de la façon la plus forte » la tentative de coup d’Etat, Angela Merkel a enjoint Recep Tayyip Erdogan à traiter les putschistes en respectant les règles de « l’Etat de droit ».
rfi.fr

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