Tambacounda : Début de la distribution des semences aux producteurs

La région de Tambacounda prépare fiévreusement la campagne agricole. Avec les premières pluies qui sont tombées dans le département de Goudiry et dans la poche de la Falémé, l’alerte est de mise. Une partie des semences disponible commence à être cédée aux producteurs.

Le gouverneur de Tambacounda, Bouya Amar, a présidé un comité régional sur la préparation de la campagne agricole. Déjà, les premières pluies sont tombées dans la région, notamment dans le département de Goudiry. C’est pourquoi, les pouvoirs publics ont pris les devants pour la préparation de la campagne. Selon Samba Diao Tall, Directeur régional du développement rural (Drdr), une partie des semences est disponible et commence à être cédée aux producteurs.

L’arachide en coque écrémée, explique-t-il, est cédée à 140 FCfa le kilo, soit le même prix que lors de la campagne agricole écoulée. La subvention de l’Etat est passée de 53,33 à 57 % le kilo cette année. Le prix de l’arachide en coque « R3 » est resté au même niveau que celui de l’année dernière, à savoir 150 FCfa, avec une subvention passée de 54,55 à 57 %. Le niébé, précédemment vendu à 200 FCfa le kilo et subventionné à 60 %, est cédé à 150 FCfa cette année et subventionné à 63 %. Quant au maïs local certifié, il est cédé à 200 FCfa le kilo et subventionné à 60 %. Vendu à 300 FCfa, le kilo de riz certifié est supporté à 100 % par l’Etat.

Le Drdr a donné des assurances quant à la qualité des semences, relevant qu’un tour des points de cession a permis d’analyser la qualité des graines mises en place. Selon le gouverneur, la région a fait des efforts par rapport à l’arrivée à temps des semences. Certains retards étant imputables, selon lui, aux opérateurs chargés de mettre en place ces intrants. Il a souligné que les « productions record » de l’année écoulée étaient le fait aussi bien de la pluviométrie que de l’effet induit du matériel agricole. Il a assuré que l’Etat travaillera à la commercialisation du riz.

Selon le gouverneur de Tambacounda, les contraintes notées dans ce domaine relèvent du fait que la région orientale, peu connue en tant que région productrice de riz, a vu sa production augmenter grâce au Projet d’accélération de la cadence de l’agriculture au Sénégal (Pracas) et au Programme national d’autosuffisance en riz (Pnar). M. Amar a aussi insisté sur le faible taux d’absorption du crédit agricole par les producteurs de la région. M. Amar soutient que sur les 2 milliards de FCfa disponibles, seuls 357 millions ont été accordés.

P. D. SIDIBE / lesoleil.sn

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