Tambacounda : Un combat synergique contre le trafic illicite du bois

Le directeur des Eaux et Foret, Chasse et de la conservation des sols était en mission dans la région de Tambacounda après Kolda. Une visite qui s’inscrit d’abord dans la lutte contre le trafic illicite de bois. Elle permet aussi de constater le travail qui se fait dans les forêts aménagées ainsi que les difficultés auxquelles les populations sont confrontées.

BEYDI-BA-et-lINSPECTEUR-NDIOUR-IREF-DE-TAMBACOUNDA
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Le trafic illicite de bois est devenu une des préoccupations majeures des services des Eaux, Forêt et Chasse et de la conservation des sols. Surtout celui qui se pratiquait le long de nos frontières, dans les régions de Kolda, Sedhiou et Tambacounda, à l’insu des autorités. Un «fléau » selon le Directeur, que l’Etat a décidé de combattre fermement en impliquant les forces de défenses et de sécurité. Dans ce combat, la synergie d’action et de moyens, et surtout l’appui consistant de l’armée sont déterminants pour venir à bout de ce fléau.

«Avec la mutualisation des moyens et les patrouilles mixtes, nous combattrons ce fléau. On ne doit pas accepter et on ne peut pas accepter que dans d’autres pays où on n’ose même pas toucher à une branche, que des gens viennent de là-bas, dans notre pays, couper nos arbres qui appartiennent à nos enfants et aux générations futures », déclare le Directeur.

Outre la lutte contre le trafic illicite de bois, les services des eaux, forets et chassent dans leur politique forestière, accordent une importance capitale aux forets aménagées. Ce qui a motivé davantage le déplacement du Directeur des Eaux et Forets et Chasses dans les forêts communautaires de Nettéboulou et de Missirah-Kothiary, dans le département de Tambacounda.

Des massifs forestiers de superficies respectives de 10 milles et 62 milles hectares englobent 12 blocs de 8 parcelles. «Je suis ici aussi pour constater de visu le travail qui se fait dans les zones aménagées », a déclaré le colonel Beydi Ba. Une forêt aménagée, dira-t-il, doit conduire à satisfaire les besoins des populations, à générer des revenues mais aussi à restaurer une forêt. Et le colonel Ba Beydi de rappeler aux populations, surtout aux exploitants locaux et externes, que «ces forêts que nous avons héritées de nos ancêtres, et à partir desquelles nous tirons profit, doivent être utilisées durablement pour que les générations futures puissent à leur tour en bénéficier. Et cela ne peut se faire et être réussi que par des aménagements ».

Une forêt doit être aménagée, gérée, entretenue et soutenue. Ce qui permettra de la conserver de façon durable mais aussi de continuer de bénéficier des ressources forestières. Cela nécessite une organisation des populations grandes bénéficiaires et l’appui des collectivités locales dans la surveillance.
Les surveillants de blocs constituent une innovation pour lutter contre les feux de brousses et le trafic illicite de bois. A Nettéboulou comme à Missirah-Kothiary, ce sont les populations elles-mêmes qui s’investissent dans la surveillance des massifs. Des surveillants et des assistants surveillants de massifs ont été choisis par les CIVG (Comité Inter-villageois de Gestion), intervenant dans le développement durable.

Surveillants de blocs
Surveillants de blocs

Mouhamadou Traoré est surveillant de bloc à Nettéboulou. Avec ses quatre camarades, ils sont chargés de surveiller les blocs du massif de la localité, d’initier les exploitants sur les techniques de coupe de bois. «Nous menons des patrouilles pour surveiller les blocs. Il nous arrivent de nous déplacer dans la nuit sur une alerte de la présence d’intrus. Nos seuls moyens ce sont nos téléphones portables, grâce auxquels nous échangeons les informations au cour de la ronde. En plus de cela nous travaillons à juguler les feux de brousses par la méthode des feux précoces et des pare-feux», déclare t-il. Autant de charges qu’ils exécutent avec aisance grâce à une formation continue qu’ils suivent. Un travail bénévole qui peut être rémunéré à partir des revenus de l’exploitation.

Vers la labellisation des aménagements forestiers

« Nous souhaitons qu’à termes, le bois d’œuvre soit certifié, c’est à dire issu de la forêt aménagé. Ce bois qui coutera chère va répondre aux normes écologiques. Nous travaillons dans cette dynamique et sous peu nous allons vers cette labellisation de nos forets qui est souhait même de la communauté internationale. Et les forets constituent un combat important dans le changement climatique et nos forêts doivent servir de réservoir de carbones. En préservant nos forets nous participerons à maitriser le changement climatique », selon le colonel Ba.

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