Tabaski en FAMILLE : La surenchère dans les gares routières

A 48 heures de la fête de Tabaski, Dakar, la capitale sénégalaise se vide de ses habitants. Les gares routières où sont stationnées les voitures de transports interurbains, sont prises d’assaut. Il est 10 h 30 mn à la gare de la patte d’oie. Ici, comme partout ailleurs, dans la capitale, ce sont des va-et-vient incessants de personnes en déplacement qui sont visibles. Le bus «horaire» qui rallie Dakar à la capitale du Fouladou, Kolda est en train d’être chargé. Sous une fine pluie matinale, les apprentis-chauffeurs sont à l’œuvre. Se précipitant de faire le chargement, négociant le prix des bagages, rangeant les colis à embarquer, ils jouent contre la montre. Pendant qu’ils faisaient le nécessaire, les clients, sous la pluie, arrivaient par compte-gouttes. Les sièges du bus parsemés, les premiers arrivés occupent leurs sièges en attendant les retardataires.
Hausse du prix du transport
Parmi eux, Racine Dia, un passager en partance pour Kolda. Assis au siège du chauffeur, il attend le départ du bus. En effet, le départ fixé à 8 heures, a connu un léger retard. «Je suis là depuis 8 heures 30 minutes et jusqu’à présent, certains ne sont pas encore là”, se plaint-elle. L”occasion faisant le larron, les transporteur n’ont pas eu de scrupule pour augmenter le prix de billet. ” On payait le ticket à 6000 francs Cfa pendant le temps ordinaire. Avec la fête de la Tabaski, ce prix est revu à la hausse pour cumuler à 10 000 francs Cfa», indique-t-il.
Fallou, chauffeur de son état justifie la hausse du prix du transport : «le prix des tickets ne peut pas rester le même parce que la plupart des chauffeurs n’habitent pas les lieux de destination des bus. De ce fait, ils sont obligés de replier sur Dakar sans clients et c’est une perte pour nous». Un argument qui ne convainc pas beaucoup de monde.
A quelques mètres de Fallou, aux alentours du stade Léopold Sédar Senghor, le bruit des véhicules vont dans tout les sens. Les cars communément appelés «ndiaga ndiaye», sont en partance pour Thiès. D’autres pour Thiadiaye ou d’autres destinations encore.
Dans la foulée, un groupe de jeunes filles discute avec un apprenti-chauffeur. «Nous avons des valises et des sacs mais les prix qui nous sont réclamés sont trop élevés. Sans compter le prix du ticket de transport qui a augmenté”, constate, pour le déplorer, une d’elles. ” Fixé à 1500 francs Cfa dans un passé proche, le tarif du est aujourd’hui évalué à 2500 francs Cfa à cause de la Fête de Tabaski. Mais cette situation n’est pas sans exaspérer les voyageurs.
Contraints de se plier face au diktat des apprentis chauffeurs qui se font des affaires sur leur dos. «Ils font ce qu’ils veulent», s’écrie une d’entre elles, dépitée.
Autre lieu, mêmes complaintes. Nous sommes à la cette gare «Cheikh Mouhamadou Mbacké» pour se faire une idée de l’ambiance de veille de fête religieuse. Située en plein cœur de Grand-Yoff, l’ambiance est beaucoup plus calme contrairement à la gare de Patte d’oie. Mais le décor et les réalités restent les mêmes. A l’entrée, deux chauffeurs assis tranquillement sur un banc, attendant le chargement des bagages des apprentis-chauffeurs. Interrogé sur les tarifs pratiqués en cette veille de fête de Tabaski, l’un eux se veut sans ambages. «Ici, le tarif n’a pas changé. Nous gardons toujours la même tarification pendant les fêtes», a-t-il affirmé.
”Nous n’avons pas d’autre alternatives”
Toutefois, malgré ses assurances, Ouly Cissokho, une cliente qui veille sur ses bagages, le contredit. «J’ai l’habitude de voyager vers Bakel et le billet est à 9000 francs Cfa. Aujourd’hui, à cause de la fête de tabaski, le billet est à 10000 francs Cfa. Cela a toujours été comme ça et on est obligé de faire avec, car on n’a pas d’autres alternatives».
Trouvé au garage de Bignona, Malang Cissé, lui rejette la faute sur le gouvernement. «Il devait y avoir des mesures prises par le gouvernement concernant les tarifs et veiller à ce que les transporteurs les appliquent. Chaque année, on est confronté aux mêmes difficultés», a-t-il déclaré en montrant du doigt un mouton dont le prix de son transport est fixé à 5000 francs Cfa. «C’est vraiment dur!», se désole-t-il.
Anna Alberta MENDEZ (Stagiaire) Actusen.com

Get in Touch

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Get in Touch

[td_block_social_counter facebook="tagdiv" style="style6 td-social-boxed" open_in_new_window="y" f_counters_font_family="394" f_network_font_family="891" f_counters_font_size="eyJhbGwiOiIxNCIsImxhbmRzY2FwZSI6IjEzIiwicG9ydHJhaXQiOiIxMiJ9" f_network_font_size="eyJhbGwiOiIxMyIsImxhbmRzY2FwZSI6IjExIiwicG9ydHJhaXQiOiI5In0=" counter_color="#ffffff" counter_color_h="#ffffff" network_color="#ffffff" network_color_h="#ffffff" tdc_css="eyJsYW5kc2NhcGUiOnsibWFyZ2luLWJvdHRvbSI6IjMwIiwiZGlzcGxheSI6IiJ9LCJsYW5kc2NhcGVfbWF4X3dpZHRoIjoxMTQwLCJsYW5kc2NhcGVfbWluX3dpZHRoIjoxMDE5LCJwb3J0cmFpdCI6eyJtYXJnaW4tYm90dG9tIjoiMjAiLCJkaXNwbGF5IjoiIn0sInBvcnRyYWl0X21heF93aWR0aCI6MTAxOCwicG9ydHJhaXRfbWluX3dpZHRoIjo3NjgsInBob25lIjp7Im1hcmdpbi1ib3R0b20iOiI0MCIsImRpc3BsYXkiOiIifSwicGhvbmVfbWF4X3dpZHRoIjo3NjcsImFsbCI6eyJtYXJnaW4tYm90dG9tIjoiNDAiLCJkaXNwbGF5IjoiIn19" twitter="tagdivofficial" youtube="tagdiv"]

Latest Posts

%d blogueurs aiment cette page :