Souleymane Ndéné Ndiaye : « Je ne me retrouvais ni dans le fonctionnement de l’Assemblée, ni dans celui de mon groupe »

La crise que traverse l’hémicycle ne laisse guère indifférent l’ancien Premier ministre et ancien député du Pds, Souleymane Ndéné Ndiaye, président et fondateur de l’Union nationale patriotique (Unp). Lors d’une visite dans le sud-est du pays, à Tambacounda, il a exprimé une indifférence dans la guéguerre qui oppose Aida Mbodj à Modou Diagne Fada, l’opposition et le pouvoir dans un contexte plus global. « J’ai été député à l’Assemblée nationale. J’ai quitté cette institution parce que je ne me retrouvais pas dans son fonctionnement. Ni dans le fonctionnement de celui de mon groupe. Compte tenu de la position qui est la mienne, je ne voudrais pas prendre parti pour un groupe ou un autre. Tout ce que je souhaite, c’est que mes frères et sœurs du Parti démocratique sénégalais (Pds) puissent rester ensemble dans le parti », tempère le président de l’Unp.

Très critique envers le régime de Macky Sall, il met à nu les manquements de l’Acte 3 de la décentralisation. « Dans certains villages érigés en commune, il n’y a même pas de poste de santé, ni d’écoles encore moins d’électricité et d’eau courante. Macky Sall et son régime n’ont pas les compétences pour diriger ce pays. L’acte 3 n’a pas été bien réfléchi. Il a été précipité. Toutes les collectivités locales ont des problèmes. C’est la première fois dans l’histoire du Sénégal que des villages sont appelés communes alors qu’ils n’ont aucune caractéristique de ville » a fustigé l’ancien Premier ministre, qui trouve par ailleurs que le classement FMI, très contesté par le pouvoir, se justifie.

« Le gouvernement est mieux placé que quiconque pour savoir que le Sénégal a reculé. Il faut être aveugle pour le nier. Le classement du FMI ne reflète que la réalité et ceci montre les disparités qu’il y a dans ce pays. Il suffit de parcourir les villages et les villes pour s’en rendre compte. Les populations vivent mal aujourd’hui. Elles vivent pires que ce qu’elles vivaient avant 2012…. L’État doit prendre en charge les préoccupations des populations pour qu’il y ait moins de misère », conseille le président de l’Unp.

Auteur: seneweb News – Seneweb.com

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