Sénégal : La FAO confirme une production record de 2,27 tonnes de céréales en 2015

Un bon hivernage et le soutien du gouvernement ont contribué à une augmentation de la production en 2015. Cette production record devrait améliorer la sécurité alimentaire en 2016. Selon l’analyse la plus récente du Cadre harmonisé réalisée dans le pays, environ 37 500 personnes étaient considérées en Phase 3, c’est-à-dire de « crise » et au-delà entre octobre et décembre 2015 alors qu’elles étaient plus d’1 million entre juin et août 2015.

Une pluviométrie abondante et le soutien du gouvernement ont permis au Sénégal d’avoir une production céréalière record en 2015. Selon la Fao, les premières estimations de la production céréalière totale avoisinerait les 2,27 millions de tonnes, soit 82% de plus qu’en 2014 et 65% de plus que la moyenne. La production de millet, la culture de base la plus importante a bondi de 83% tandis que celle d’arachide, la principale culture commerciale pour les agriculteurs a progressé de 68% par rapport à 2014, rapporte la même source. « Les récoltes de maïs et de millet, les principales céréales produites dans le pays se sont achevées en novembre 2015 tandis que la récolte de riz s’est conclue en janvier 2016. Des conditions météorologiques favorables et un soutien renforcé du gouvernement au secteur agricole ont contribué à une augmentation significative de la production céréalière au cours de cette campagne », souligne-t-on dans le communiqué.

Une baisse de 300.000 tonnes de riz sur les importations de riz blanc
En 2014, note la Fao, la récolte avait été réduite sous l’effet de précipitations irrégulières pendant toute la campagne agricole. La production céréalière totale était estimée à environ 1,2 million de tonnes, un niveau similaire à celui de l’année précédente mais une récolte inférieure de 9% à la moyenne des cinq dernières années. L’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture souligne qu’une grande partie de la population sénégalaise dépend de pratiques traditionnelles en lien avec l’agriculture et l’élevage pour sa subsistance et demeure ainsi dans « un état de vulnérabilité chronique en raison de l’imprévisibilité des pluies saisonnières et des conditions climatiques».

Ces productions record devraient avoir un effet positif sur la sécurité alimentaire qui s’est améliorée depuis septembre 2015, selon la Fao. « La récolte exceptionnelle rentrée en 2015 a considérablement amélioré la situation fragile de la sécurité alimentaire. Selon l’analyse la plus récente du Cadre harmonisé réalisée dans le pays, environ 37 500 personnes étaient considérées en Phase 3, c’est-à-dire de « crise » et au-delà entre octobre et décembre 2015 alors qu’elles étaient plus d’1 million entre juin et août 2015 », lit-on dans le texte.

En outre, ces bonnes productions ont également un impact sur la balance commerciale du Sénégal. En effet, notre pays dépend fortement des importations alimentaires notamment le riz et cela expose la population aux fluctuations du marché mondial. Récemment, Waly Diouf, le Coordonnateur du Programme national d’autosuffisance en riz (Pnar) rappelait les efforts entrepris par l’Etat dans la production de riz et les performances record enregistrées durant cette campagne. Il déclarait que les importations de riz, cette année, au Sénégal, ont baissé. Selon, Waly Diouf, les quantités de riz produites durant cette campagne ont déjà entraîné une baisse de 300.000 tonnes de riz sur les importations de riz blanc au Sénégal. Et cela a engendré une économie de 62 milliards de FCfa sur la balance commerciale, a révélé le responsable du Pnar. Il invitait les acteurs à poursuivre dans cette dynamique en mettant l’accent sur la formation des producteurs, la mécanisation et le renforcement des équipements post-récolte dans les zones de production. La bonne pluviométrie a aussi un effet positif sur le bétail. Selon la Fao, le bon niveau des précipitations a également amélioré les conditions de pâturages dans l’ensemble du pays, contrairement aux années passées où les pluies irrégulières avaient appauvri les ressources pastorales et fait baisser les niveaux des points d’eau dans les principales zones pastorales du pays.

Mamadou GUEYE / lesoleil.sn

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