Réforme annoncée du franc CFA : Les peuples africains ont leur mot à dire, selon le président de LEGS-AFRICA

Les peuples ont leur mot à dire dans la réforme annoncée du franc CFA qui n’a pas été suffisamment discutée et débattue

par les populations des pays concernés, à savoir l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), a déclaré, samedi, à Dakar, Elimane Haby Kane, président de l’association Leadership, Equité, Gouvernance et Stratégie (LEGS- AFRICA).

« Il n’y pas suffisamment de débats surtout au niveau des peuples sur la question de la réforme en cours du franc CFA. Nos chefs d’Etat prennent des décisions sans au préalable discuter avec leurs peuples », a-t-il souligné lors d’une conférence publique organisée sur la question par LEGS-AFRICA, une initiative panafricaine d’orientation scientifique, politique, économique et sociale.

La rencontre, animée par des économistes et experts en finances, portait sur le thème : « Monnaie, banques, financement du développement et souveraineté démocratique : Les enjeux des réformes du franc CFA ».

« Ici, au Sénégal, nous n’avons jamais entendu l’Etat initier des discussions, des débats sur la question de cette réforme du franc CFA. Nous avons juste entendu le président français Emmanuel Macron et son homologue ivoirien Alassane Dramane Ouattara annoncer cette réforme du franc CFA qui sera remplacé par l’Eco. Nous disons qu’il faut que ce débat ait lieu », a-t-il déclaré.

Selon M. Kane, la question de la réforme du franc CFA n’est pas seulement technique. Elle a aussi une dimension politique et psycho-sociale.

« La question de la monnaie est question politique de souveraineté qu’un Etat doit prendre pour mieux s’occuper de son économie. Elle a également une dimension psycho-sociale’’, a-t-il indiqué.

« Par exemple, un Sénégalais qui utilise au quotidien le franc CFA, se réveille un beau jour et apprend que cette monnaie va changer, mais il va se poser énormément de questions. Et il faut lui apporter des réponses à ces questions », a-t-il ajouté.

A ses yeux, la souveraineté suppose que les pays doivent avoir la maîtrise de leur politique monétaire, et pour cela, « il faut laisser le peuple s’exprimer parce qu’il faut qu’on arrête d’infantiliser les peuples africains ».

« Nous devons être capables de réfléchir pour nous-mêmes. Nous savons ce qui est mieux pour nous, et nous avons envie de sortir définitivement de cette servitude qu’on nous impose depuis la colonisation. Il est temps quand même qu’on décide de nous-mêmes de ce qui concerne notre avenir », a conclu M. Kane.

L’association LEGS-AFRICA est un ’’think tank’’ regroupant la nouvelle génération de l’élite africaine pour promouvoir la citoyenneté́ de transformation en Afrique.

SG/BK / APS
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