Après avoir été suspendu pour 48 heures à la demande des avocats de la défense, le procès d’Amadou Haya Sanogo, l’ex chef de la junte reprend demain. Sanogo ainsi que ses 17 autres co-prévenus sont poursuivis pour « enlèvement et assassinat », « complicité d’enlèvement et assassinat » et « complicité d’assassinat ».
A en croire le quotidien malien « Le Républicain », au premier jour de l’audience du 30 Novembre 2016, Le principal accusé, Amadou Haya Sanogo, a été très vite rappelé à l’ordre par le juge de Sikasso après qu’il ait essayé de présenter comme un général et ancien chef de l’Etat.
« Vous n’êtes pas ici en tant que général. Dans l’arrêt de renvoi, vous êtes un citoyen malien et vous avez commis des crimes ».
Dioncounda cité comme témoin par la défense
Le procès de Sanogo risque de nécessiter la témoignage de grandes personnalités du pays comme l’ancien président par intérim, Dioncounda Traoré cité dans cette affaire. Et la défense ne démord pas à l’idée de le faire comparaitre en tant que témoin lors de ce procès des militaires pour assassinat des 21 bérets rouges.
« Le Républicain » de rappeler que c’est lui, Dioncounda Traoré, ancien président de l’Assemblée nationale, assurant l’intérim du président Amadou Toumani Touré démissionnaire, qui a signé les décrets octroyant le grade de général et des avantages financiers extravagants aux putschistes, pendant que le pays tombait sous le joug des extrémistes religieux, et que l’Etat et son armée s’écroulaient faute de meilleures conditions de guerre pour les troupes au front.
L’on se rappelle également que l’accord d’Ouagadougou pour la sortie de crise, signée le 6 avril 2012, a constaté la démission du Président Amadou Toumani Touré et pris acte de la désignation de Dioncounda Traoré, Président de l’Assemblée nationale, en qualité de Président de la République.
Thienadine