Le parlement européen demande des sanctions contre la Gambie

Face à la répression qui s’intensifie en Gambie, le Parlement européen a sorti une résolution qui demande aux Etats membres de l’Ue d’imposer des interdictions de voyage ou d’autres sanctions ciblées à l’encontre des auteurs de violations graves des droits de l’Homme.

Le pompier vient de loin… Alors que la communauté africaine se mure dans un silence presque complice, le Parlement européen est longuement revenu sur sa séance plénière d’hier sur la situation politique en Gambie. Il suggère des sanctions contre le régime de Jammeh, coupable de plusieurs violations des droits de l’Homme avec la répression policière contre des manifestants pacifiques. La résolution dit : «L’Union européenne et ses Etats membres devraient envisager de geler toute aide non humanitaire au gouvernement de la Gambie et d’imposer des interdictions de voyage ou d’autres sanctions ciblées à l’encontre des auteurs de violations graves des droits de l’Homme.»
Dans sa résolution publiée sur son site hier, le Parlement européen n’a pas caché sa «profonde préoccupation» concernant la situation sécuritaire et des droits de l’Homme qui se dégradent rapidement en Gambie. Il l‘illustre par «les attaques» des 14 et 16 avril 2016 contre des manifestants pacifiques. Il «appelle à la libération immédiate de tous les manifestants arrêtés lors de cette manifestation pour la réforme électorale organisée en vue de l’élection présidentielle prévue pour décembre 2016» et demande «des enquêtes rapides et indépendantes sur ces événements et sur la mort, alors qu’il était en garde à vue, du militant de l’opposition Solo Sandeng, un chef de file de premier plan du principal parti d’opposition United democratic party (Udp)».
Par ailleurs, le Parlement condamne fermement les disparitions forcées, les détentions arbitraires, les actes de torture et autres violations des droits de l’Homme ciblant les voix dissidentes contre le gouvernement du Président Yahya Jammeh, tels que des journalistes, des militants des droits de l’Homme, des opposants politiques et détracteurs du régime, ainsi que les personnes lesbiennes, homosexuelles, bisexuelles et transgenres.
Cette réaction laisse entrevoir des lendemains moins sanglants pour les populations civiles, contraintes de supporter les humeurs de Yahya Jammeh qui va continuer à serrer la vis à la veille de la Présidentielle prévue en décembre prochain. Lors de la dernière manifestation réprimée, la police a arrêté 42 personnes et blessé 12 autres. Jusqu’ici, la Cedeao et l’Ua sont restées presqu’indifférentes à la situation en Gambie où les libertés civiles sont confisquées depuis plus de 20 ans. Probablement, c’est l’Ue qui viendra éteindre le feu à Banjul.
bsakho@lequotidien.sn

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