Une foule émue et impressionnante a accompagné le cercueil de Mohamed Ali jusqu’à sa tombe. Des milliers de personnes venues du monde entier s’étaient rassemblées à Louisville dans la ferveur pour rendre un dernier hommage au boxeur de légende. Mohamed Ali est décédé le 3 juin à l’âge de 74 ans après un long combat contre la maladie de Parkinson.
Le dernier round de Mohamed Ali a été à l’image de ceux qui ont jalonné sa carrière : prestigieux. Des milliers de personnes s’étaient massées tout au long des 30 kilomètres que le cortège funèbre long d’une vingtaine de véhicules a parcouru dans Louisville, la ville natale de la légende de la boxe.
« Ali, Ali », ont scandé les spectateurs, venus pour certains d’Afrique ou d’Asie, en brandissant des pancartes, des ballons, des photos, des dessins. Et d’innombrables bouquets de roses qui ont fini par recouvrir le corbillard. A l’intérieur, le cercueil de Mohamed Ali était recouvert d’un drap brodé rouge et or. Rouge pour les gants de boxe, or pour la médaille. A la dernière étape de la procession, au Cave Hill National Cemetery, le cortège est arrivé sur un parterre de pétales de roses.
Les habitants de Louisville étaient venus en famille pour cet adieu, a constaté notre envoyée spéciale, Anne-Marie Capomaccio. Si des mesures de sécurité étaient annoncées, elles n’étaient visibles nulle part. Aucune barrière n’avait été installée et les policiers, certes nombreux, se montraient amicaux avec la foule joyeuse et indisciplinée.
Avant le cortège funèbre, les fans ont applaudi un défilé de voitures décapotables des années 1960 et les bikers du Kentucky, venus rendre hommage à leur manière. Chacun tentait d’apercevoir à travers les vitres fumées des véhicules George Foreman, Mike Tyson ou Lennox Lewis, trois autres champions qui ont ensuite porté le cercueil de celui qu’on appelle à Louisville « le plus grand de tous les temps ».
Plus de 30 000 personnes étaient ensuite attendues pour une cérémonie d’adieu au KFC Yum Center, une enceinte sportive où l’ancien président Bill Clinton et le comédien Billy Crystal devaient prononcer un éloge funèbre.
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