En neuf mois, Chelsea a bien changé et Mourinho en a fait les frais

Le PSG croisera de nouveau la route de Chelsea su stade des huitièmes de finale de la Ligue des Champions, un an après l’avoir éliminé à ce stade. Mais les Blues ne font pas aussi peur qu’à l’époque.

Tout peut aller très vite. Un poncif que les footballeurs ressassent semaine après semaine. Mais dans le cas de Chelsea, la phrase colle parfaitement à la situation. Depuis la double confrontation face au PSG en huitième de finale de la Ligue des Champions l’hiver dernier et leur élimination logique (1-1, 2-2 ap), les Blues ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. Une lente agonie qui les fait pointer à la seizième place en Premier League, qui les a contraints à se battre jusqu’à la dernière journée pour sortir de leur groupe en Ligue des Champions et qui a même poussé les dirigeants à se poser la question du limogeage de José Mourinho. Autant de raisons qui incitent à l’optimisme pour le PSG avant ses retrouvailles avec Chelsea, de nouveau en huitièmes de finale de la C1.

Un manager sans imagination
Certains parlent à son sujet d’une malédiction de la troisième saison et cela a fini par se confirmer. A court de solutions pour relancer son équipe, Mourinho a été débarqué de son poste de manager par ses dirigeants. Le technicien portugais ne savait plus quel ressort utiliser pour remettre les siens dans le sens de la marche. Après avoir longtemps joué la carte du « seul contre tous » (médias, arbitres, adversaires), il a semblé de plus en plus désabusé au fil des matchs et des mauvais résultats. Semaine après semaine, son visage s’est fermé et ses traits se sont tirés. Sa capacité à tirer la quintessence de ses joueurs a été mise à mal et il avait même en partie perdu la main sur son groupe, les bruits de mutinerie s’étant multipliés depuis le début de la saison.
Mourinho est également resté prisonnier de ses principes tactiques et de son 4-2-3-1 sans folie. Il n’a pas lâché la bride et son effectif ne répondait plus à ses exigences. La plus grosse tempête de sa carrière d’entraîneur a épuisé tout le crédit qu’il avait accumulé auprès de ses dirigeants par ses succès passés. Le board de Chelsea a préféré trancher dans le vif, sans lui offrir une confiance aveugle et la possibilité de redonner de la vie à un groupe amorphe. Le natif de Setubal conservait cependant le soutien du public, qui ne cessait de lui clamer son amour. Mais la défaite à Leicester lundi (2-1), autant que sa communication chargeant les joueurs tout en se dédouanant après le match, a convaincu Roman Abramovich de s’en séparer. Au tour des joueurs de prendre leurs responsabilités.

Des individualités en baisse de régime
Parce que si le club londonien n’a plus le même rendement que lors des deux premiers tiers de la saison 2014-15, où il marchait sur le championnat anglais et s’était affirmé comme un candidat crédible à la victoire finale en Ligue des Champions, il le doit en grande partie à la courbe de performances de ses joueurs clés. John Terry fait ainsi de plus en plus son âge, ce qui l’a fait progressivement sortir du onze de départ, et Gary Cahill souffre tout autant en défense centrale. Irrésistible dans les six mois suivant son arrivée à Chelsea, Cesc Fabregas ne met plus un pied devant l’autre. Surtout, il n’est plus aussi décisif (3 passes décisives toutes compétitions confondues).
Conséquence directe, cela pèse sur les performances d’un Diego Costa qui a perdu son meilleur pourvoyeur de ballons et qui traîne son spleen sur les pelouses d’Angleterre. En attendant, il totalise seulement quatre réalisations toutes compétitions confondues, bien loin des vingt qu’il avait claquées la saison passée en championnat. Nemanja Matic, Oscar, Eden Hazard et César Azpilicueta font eux preuve d’une irrégularité confondante sans parvenir à relever un collectif à la peine.
Un recrutement raté
Les grands artisans de la quête du titre de champion d’Angleterre et de la Carling Cup la saison passée ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes, mais les hommes débarqués au Mercato ne font rien pour prendre le relais. A commencer par Pedro, recrue phare de Chelsea, qui a investi trente millions d’euros sur lui pour le faire venir de Barcelone. Le natif de Tenerife a réalisé des débuts de rêve, avec un but et deux passes décisives sur ses deux premières apparitions en Premier League. Et depuis, plus rien, hormis une réalisation contre Walsall en Carling Cup. Un bilan bien insuffisant pour un joueur qui devait s’imposer comme le pendant d’Eden Hazard sur le côté droit.
Pedro symbolise à lui seul un recrutement qui ne porte pas ses fruits, seul Asmir Begovic échappant à la critique et ayant assuré avec brio l’intérim au poste de gardien pendant la blessure de Thibaut Courtois. Le prêt de Falcao vire au fiasco (onze apparitions et un but) et pourrait prendre fin dès cet hiver. Abdul Rahman Baba ne justifie pas encore les seize millions d’euros misés par les dirigeants londoniens à l’intersaison et son temps de jeu se limite à la portion congrue. Pendant ce temps-là, Papy Djilobodji reste scotché sur le banc. Pour l’instant, la campagne de recrutement ressemble à un zéro pointé.
Une défense qui prend l’eau
Ce qui surprend le plus au moment de se pencher sur le cas de Chelsea, c’est sa porosité défensive. Un domaine où les Blues impressionnaient du temps de leur splendeur. Mais ils sont en opération portes ouvertes permanente depuis le début de la saison. Ils concèdent en Premier League 12,3 tirs par match à leurs adversaires, soit 12% de plus qu’en 2014-15. Les Londoniens en sont même à 24 buts encaissés après seulement quinze journées de championnat. C’est déjà autant que lors de la pire saison dans ce secteur durant la première ère Mourinho à Chelsea entre 2004 et 2007. Cette fébrilité nouvelle va de pair avec des difficultés à Stamford Bridge qui tranchent avec les habitudes du Special One. Ses hommes ont perdu quatre des huit matchs disputés à domicile en Premier League alors que Mourinho n’y avait jamais lâché plus d’une rencontre par saison. Une autre raison justifiant le départ de Mourinho en cours de saison.

Starafrica.com

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