Projet de navigation sur le fleuve Sénégal : Un port prévu à Saint-Louis

Le ministre de l’hydraulique et de l’assainissement, Mansour Faye, a présidé, hier, dans les locaux de la gouvernance, la dernière réunion du comité régional de développement, consacrée au projet de navigation sur le fleuve Sénégal et son programme de transport multimodal, mis en œuvre par l’Organisation pour la mise en valeur du Fleuve Sénégal (Omvs), par l’entremise de la Sogenav.

Après des résultats probants dans les domaines de l’énergie et du développement agricole, l’Omvs se fixe l’objectif de mettre en œuvre cet important programme de navigation sur le fleuve Sénégal ainsi que les autres volets de son système de transport multimodal.
De l’avis de Mansour Faye, les immenses potentialités agricoles le long du fleuve ainsi que de grands potentiels miniers qui viennent d’être mis en évidence au Mali, au Sénégal et en Mauritanie, dans les proximités du bassin, ne peuvent être mis en exploitation de façon économique, que si le fleuve Sénégal est rendu navigable toute l’année en draguant le chenal, en réhabilitant et en construisant de nouveaux quais et au moins un port à Saint-Louis, à l’embouchure du fleuve. C’est dans ce même cadre que se situe la valorisation du potentiel hydroélectrique dans le haut bassin guinéen par la construction d’une route qui, entre autres, désenclavera les sites de barrages identifiés. De plus, le potentiel minier et agricole de cette zone en Guinée, sera valorisé avec la construction de la route retenue, à savoir la route Labé-Tougué-Dinguiraye.

« Dans le programme de développement intégré de l’Omvs, a-t-il poursuivi, le Projet de navigation sur le fleuve est considéré comme l’épine dorsale d’un réseau maillé de modes de transport terrestre, comprenant des routes principales et secondaires parmi lesquelles les routes d’accès aux ouvrages hydrauliques principaux (les barrages de Diama et Manantali), la ligne de chemin de fer Dakar-Bamako. »
« Le but du projet, a-t-il poursuivi, est de profiter de l’augmentation des débits d’étiage du fleuve par les barrages et de mener des travaux d’approfondissement dans le lit majeur, pour créer une voie navigable pérenne de grande capacité en connexion avec des infrastructures portuaires afin de contribuer au décollage économique du bassin, à la valorisation des ressources naturelles, à l’expansion du commerce intra-zone du bassin et du commerce international des Etats-membres, à l’amélioration des possibilités d’accès des régions enclavées du bassin et du territoire du Mali aux marchés extérieurs, à l’introversion de l’ensemble des réseaux de transport du bassin pour atteindre un développement socioéconomique harmonisé et équilibré des Etats-membres et leur intégration ». Le projet, dans son contour final (ou projet-cible), porte sur la réalisation d’ouvrages et de fournitures répartis en deux volets structurants (navigabilité et infrastructures portuaires).
Le coût est évalué à plus de 200 millions de dollars, soit plus de 100 milliards de FCfa.

Mbagnick Kharachi DIAGNE

Stabilisation de la brèche dans 3 ans
En présence de l’ambassadeur des Pays-Bas au Sénégal et du directeur général de la Sogenav (Société de gestion et de navigation du fleuve Sénégal), Mamadou Faye, le ministre de l’hydraulique a annoncé un important projet de stabilisation de la brèche de Saint-Louis, qui sera réalisé par l’Omvs, dans ce programme de navigation.
Il a déclaré que la réalisation du port de Saint-Louis, qui est prévue dans cet ambitieux projet de navigation du fleuve Sénégal, va nécessairement permettre de stabiliser cette fameuse brèche, qui ne cesse de s’élargir, passant déjà de 4 mètres de large en 2003, à 6 kms de large en 2016. Ce canal de délestage des eaux a été aménagé en 2003 dans l’embouchure du fleuve Sénégal par les services de l’Etat avec l’appui de nos partenaires marocains, en vue de protéger la ville de Saint-Louis contre les inondations. Mansour Faye a indiqué que dans un délai de trois ans, tous les problèmes liés à l’existence de cette brèche, seront définitivement résolus pour le grand bonheur des pêcheurs de la Langue de Barbarie qui enregistrent, depuis des années, d’énormes pertes en vies humaines, dues aux naufrages récurrents qui se produisent dans cette brèche.

M. Kh. DIAGNE / lesoleil.sn

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