Mgr Benjamin Ndiaye trouve « inadmissible le trafic de bois de Vène en Casamance »

L’archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye, a jugé « inadmissible » le trafic de bois de vène dont fait l’objet la forêt casamançaise, préconisant la protection de ce patrimoine national.

Jeudi dernier, l’ancien ministre de l’Environnement, Ali Haidar, a affirmé que ce bois précieux était au centre d’un « intense trafic », de la Casamance vers la Gambie, au profit de commerçants chinois installés dans ce pays frontalier du Sénégal. Il a alerté sur le risque de désertification qui menace ainsi cette région naturelle, dernier poumon vert du Sénégal.

« J’ai écouté un écologiste [Ali HaÏdar] parler ces jours-ci et dénoncer avec force le trafic de bois de vène à la frontière entre la Casamance et la Gambie. C’est inadmissible que des choses comme cela puissent se passer aujourd’hui », a réagi l’archevêque de Dakar, samedi à Fatick.

Mgr Benjamin Ndiaye s’exprimait dans le cadre d’une tournée d’imprégnation, dans les différentes paroisses de l’archidiocèse de Dakar qu’il dirige depuis le 22 décembre 2014.

« Comme archevêque de Dakar, c’est la première fois que je viens ici pour célébrer la messe, a-t-il indiqué. L’archidiocèse de Dakar comprend non seulement la région de Dakar, mais aussi ce qu’on appelle la Petite-Côte et le Sine », a expliqué Mgr Ndiaye.

Selon lui, il ne s’agit pas pour l’église de condamner mais plutôt de « prôner ce qui est dans notre intérêt ». « Et notre intérêt, a-t-il souligné, c’est de protéger notre patrimoine. Cette forêt de bois de vène fait partie de notre patrimoine, on doit tout faire pour la défendre ».

A cet égard, il a souligné l’importance de la formation des jeunes, notamment dans la protection de l’environnement. « Le pape François a sorti une magnifique encyclique sur la question de l’environnement qui s’appelle +Sois loué Seigneur+ et cette encyclique n’a pas encore trouvé l’écho qu’il devrait trouver chez nous », a-t-il déploré.

Pour l’archevêque de Dakar, « si on veut vivre selon la sagesse, c’est-à-dire respecter ce que Dieu a fait, il faut qu’on protège mieux notre environnement ».

Afin de répondre à ce besoin de formation, l’église a béni, à l’issue de la messe, « un centre dont la vocation précisément est de répondre aux besoins de formations des fidèles ». Selon Mgr Benjamin Ndiaye, « l’enjeu de la formation est important ».

« Quelqu’un qui est cultivé, qui sait où il va, a plus de force que si on ne sait pas où on va. Les locaux vont servir à différents types de formations. Des particuliers peuvent venir demander à offrir des formations, mais en tant qu’église, nous allons faire des formations sur le plan doctrinal, sur le plan social », a-t-il laissé entendre.

Selon l’abbé Jean Touré, curé de la paroisse de Fatick, les travaux de réhabilitation de centre, estimés à près de 25 millions FCFA, ont été possibles avec le concours de partenaires.
FD/ASG/BK / APS

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