Le nouvel appel lancé par l’Ipres pour démarrer la mensualisation des pensions dès janvier 2017 n’agrée pas le cadre unitaire national des allocataires de l’Ipres. Ces retraités veulent jouir dignement des fruits de leur engagement au service de l’Etat, lorsqu’ils étaient en activité. Ce que ne permet pas, à les en croire, cette décision faite sans «réelles concertations». Pour ce faire, ils ont déroulé samedi à Rufisque, une batterie de propositions allant dans ce sens.
«Nous demandons au président Macky Sall de défiscaliser les 7 milliards d’avoirs de l’Ipres placés en banque. Deuxièmement, nous voulons que la somme que l’Ipres paye en deux mois, qu’il le paye en un mois et, au lieu d’un taux équivalent à 10%, qu’il l’augmente jusqu’à 50 %», a exhorté Birahim Fall, président du cadre unitaire national des allocataires de l’Ipres. Réunis à la salle des fêtes de Rufisque, dans le cadre de la tournée nationale d’information du bureau, les membres du cadre sont d’avis que le chef de l’Etat est «le seul arbitre habilité à régler la situation». «Il faudrait que le chef de l’Etat pense à sortir les retraités de ces difficultés (…) Il faut qu’il mette la main à la poche pour aider les allocataires, parce que ce sont des parents pauvres qui sont extrêmement fatigués», a martelé M. Fall, appelant à «une subvention» dans la lancée. Le cadre unitaire a aussi, rejeté les résolutions prises par l’Ipres lors de la rencontre du 6 octobre, lors de laquelle il était question de la mensualisation des allocations de retraite. «Ce qu’ils nous proposent aujourd’hui, est totalement différent de ce que le cadre unitaire voudrait mettre sur la table. Avant d’aller vers la mensualisation, il y a des préalables. Il faudra aller vers le toilettage des textes et aussi à satisfaire les allocataires pour leur permettre d’avoir une mensualisation apaisée», a préconisé le président du cadre. «Il devait se rendre compte qu’il y a des pensions de 15 mille francs, de 6 mille francs et même de 3 mille francs. La première chose qu’ils devaient faire c’était de valoriser les pensions avant de songer à la mensualisation des pensions», a ajouté M. Fall.
A propos de l’idée du mouvement de soutien à Macky Sall lancé par le directeur général de l’Ipres, les membres du cadre ne se disent point engagés dans cette direction. Tout ce qu’ils veulent ce sont des conditions pour bien vivre leur statut de retraités.
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