Pour jouer un match de navétane à Tambacounda, il faut évidemment l’ODCAV, deux ASC, quatre arbitres
, un ballon rond, le stade régional El Hadji Boubacar Diop et impérativement un Mamoudou Samoura pour retransmettre virtuellement le duel des footeux. C’est parce que cet enseignant de profession éprouve une grande passion à relayer l’actualité sportive.
« A travers l’internet, je diffuse régulièrement toute l’actualité des navétanes de Tambacounda, pour surtout permettre à la diaspora de s’informer en temps réel. Et je le fais avec désintéressement. Une fois, j’ai voulu arrêter de diffuser les infos. Je suis resté un moment sans rien publier sur ma page facebook. Par la suite, beaucoup de gens de la diaspora m’ont contacté pour me demander des explications. Après réflexion, je suis revenu sur ma décision», confie le kédovin d’origine.
Son parcours de reporter a démarré à partir de 2006 à Kédougou dans une radio communautaire où il a réalisé son tout premier élément, pendant qu’il est instituteur.
« J’ai effectué mes premiers pas dans une radio communautaire à Kédougou. De temps en temps, j’y faisais des reportages. Il m’arrivait aussi de présenter le journal. J’ai duré six dans cette radio. Ensuite, j’ai été à Saraya à la radio communautaire Jiggi Simbé. C’est là-bas que j’ai commencé à relayer l’actualité sportive avec l’émission Tapis rouge que j’animais tous les samedis», raconte Samoura, visiblement nostalgique.
L’appétit vient en mangeant. Très vite, le fervent mahométan s’habitue à la radio. Le bizuth d’hier est devenu aujourd’hui un professionnel. A l’antenne, le ton posé est la marque de fabrique de son timbre vocal.
Actuellement, avec le championnat populaire de football à Tambacounda, le reporter longiligne d’Echoriental.com se rend habituellement au stade, même s’il pique un temps de chien. Collé à sa tablette connectée au net, il scrute le moindre changement dans la physionomie des matchs pour le partager avec les 3.301 internautes de sa fan base.
A la radio Dunya de Tambacounda, il forme souvent le tandem avec le journaliste Amadou Diallo, aux bulletins d’information quotidiens de 12h30 et 13h00. De la même manière, Samoura contribue à la réalisation d’émission sportive. Inscrit à l’Iseg de Tambacounda, il est en formation initiale en journalisme et communication.
Marié, il est père d’un garçon de deux ans. Peu bavard, le sieur inspire le respect. « La Presse », pour reprendre l’appellatif de ses familiers, est aussi affable et intègre. Son voisin de quartier El Hadji Barry, par ailleurs journaliste sportif à Alkuma Fm, le confirme.
« Il est un jeune ambitieux, disponible à donner à la diaspora les infos du mouvement navétane de Tambacounda. (…) Voilà un jeune que les gens doivent soutenir. Mamadou Samoura est un jeune digne, pieux, ambitieux, intelligent et qui aime ce qu’il est en train de faire», barjaque Hadji.
Quid de sa page créée en 2015 sur le réseau social de Zuckerberg, dénommée Navétane Tamba ? Cette plateforme semble être la grande cerise sur le gâteau, parlant de son engagement inextinguible de diffuser héroïquement sur le web des infos du mouvement navétane, sans perdre de délai d’attente. Samouraï !
Amédine FAYE : actuprime.com