Après l’enchainement d’enfants talibés à Diourbel, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) est montée au créneau pour demander l’application de la loi interdisant la maltraitance des enfants.
Dans un communiqué parvenu à la Rédaction de Sud Quotidien, hier, vendredi 19 février, le secrétaire général de ladite organisation, Aboubacry Mbodj demande au procureur de la République de veiller à l’application stricte de la loi pour mettre un terme à l’exploitation et au mauvais traitement des enfants talibés. Le respect de la loi est nécessaire car, estime Aboubacry Mbodj, «jusque-là, seuls quelques cas isolés ou d’extrêmes violences et de mauvais traitements à l’égard de ces enfants ont fait l’objet de poursuites en application du code pénal».
Pis, dénonce le secrétaire général de la Raddho jusqu’en 2010, aucun marabout ou maître coranique n’a été arrêté, poursuivi en justice ou condamné pour avoir maltraité ou contraint des enfants talibés à mendier. Mieux, l’organisation de défense des droits de l’homme recommande à l’Etat du Sénégal de prendre toutes les mesures nécessaires pour l’harmonisation de la législation nationale avec les traités régionaux et internationaux qu’il a ratifiés.
A signaler que le mercredi 17 février 2016, une vingtaine d’enfants talibés âgés entre 6 et 14 ans, ont été enchainés par leur maitre coranique. Le mis en cause, un nommé Oumar Sylla et ses deux complices ont été arrêtés le jeudi 18 février et conduits au commissariat de Diourbel. Ils ont été finalement libérés après avoir fait face au procureur de la République.
sudonline.sn