« Macky Sall est l’homme qu’il faut, à la place qu’il faut » : Ousmane Tanor Dieng, premier Secrétaire du PS

Une élection présidentielle au Sénégal sans un candidat issu des rangs du Parti Socialiste est certes inédite.

Toutefois, une telle situation n’ébranle guère son secrétaire général. Selon Ousmane Tanor Dieng, «l’ère des aventures solitaires est révolue». Tout en refusant de commenter la candidature de Khalifa Ababacar Sall, le président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), soutient «le PS ne s’est jamais porté aussi bien» et que «Macky est l’homme qu’il faut, à la place qu’il faut».

Président, pouvez vous nous faire l’économie de cette rencontre de la coalition Benno Bokk Yakaar tenue à Mbour en présence du ministre directeur du Cabinet du Chef de l’Etat, Oumar Youm ?

C’était une rencontre de restitution des décisions arrêtées par Benno Bokk Yakaar national sous la présidence du président Macky Sall. J’en avais échangé avec mon neveu, le ministre directeur de cabinet, Oumar Youm pour partager les informations avec les membres de Benno Bokk Yakaar de Mbour, les sensibiliser et les pousser à intégrer la dimension spéciale de la présidentielle de 2019 et ce qu’elle a comme importance dans l’avenir de notre pays. Ecouter aussi les membres de Benno Bokk Yakaar pour savoir ce qu’il y a d’essentiel et leur engagement à ne ménager aucun effort pour que le département de Mbour fasse partie des départements devant donner des résultats remarquables et remarqués lors de la prochaine élection présidentielle de 2019.

La rencontre, a eu aussi pour objectif, d’indiquer ce nous aurons à faire dans les mois à venir ; ce que ça nécessite comme organisation, comme méthodologie. Ainsi, nous sortons de la réunion, réconfortés. Tous ceux qui ont pris la parole, composantes de la coalition Benno Bokk Yakaar, les partis, les mouvements, les personnalités ont tous et toutes compris que cette élection n’est pas seulement, l’élection du président Macky Sall. D’abord, c’est l’élection de la coalition Benno Bokk Yakaar et de la majorité présidentielle. Mais c’est aussi l’élection de chacun d’entre nous. Chacun d’entre nous doit se sentir engager pour la victoire finale.

Quelles sont les appréciations que vous faites sur l’état de la coalition Benno Bokk Yakaar ?

Partant des résultats que nous avons lors des dernières élections législatives, bien qu’il ne faille pas confondre élections législatives et élection présidentielle, mais nous partons aussi avec des acquis importants. Nous étions autour de 54% et nous voulons faire mieux. Comme je vous l’ai dit, être au dessus de 65 % : c’est l’objectif que nous voulons atteindre. Par ailleurs, on a vu que le taux de participation a été faible dans la commune de Mbour et pratiquement dans l’ensemble du département de Mbour. Il faut analyser le pourquoi de ce faible taux de participation. Les résultats électoraux que nous avons obtenus ne sont à la hauteur de ce que nous volons. Il faut donc rassurer que nous avons la coalition la plus large au Sénégal, une coalition inédite, non seulement au Sénégal mais en Afrique. Ça, c’est dû au leadership de Macky Sall parce que s’il n’avait pas cette capacité de leadership, Benno Bokk Yakaar malgré nos efforts n’aurait pas survécu. Nous avons la coalition la plus importante, la plus forte et sociologiquement majoritaire au Sénégal.

Nous avons aussi le meilleur candidat du point de vue son profil, de son cursus. Je sais de quoi je parle. Il est absolument remarquable à plusieurs points de vue. C’est un très bon candidat. En plus, il a un bilan. Lui, on sait ce qu’il peut faire. Est ce que sachant ce qu’il peut faire, on va laisser le pays entre les mains de gens dont on ne sait pas ceux qu’ils vont faire ? Ce risque, nous ne le pardonnerons pas. Nous voulons conscientiser les Sénégalais en montrant l’exemple par nous-mêmes, ici par la cohésion, l’unité et le rassemblement. On a un objectif, un seul : réélire Macky Sall au premier tour.

C’est pourquoi, aujourd’hui, discuter des élections locales, parler de communes ou de mairies, ça, ce n’est pas actuel, c’est inutile et c’est dangereux. Il faut que tout le monde sache. En tout cas dans le département de Mbour, on fera l’analyse. On va mettre en place des structures pour nous organiser et puis avoir ces structures-là qui vont être présidées par le ministre directeur de cabinet ou par moi-même quand il ne le peut pas et quand je ne le peux par quelqu’un d’autre. Mais que nous nous voyions de manière assez régulière tous les mois qui nous séparent des prochaines élections. J’ai bon espoir que nous avons les ressources humaines et les moyens pour avoir les meilleurs résultats possibles et être parmi les premiers départements à apporter au président Macky Sall, des résultats jamais obtenus dans le département de Mbour. Ça, ce que nous voulons.

Quelle place vous donnez à la jeunesse dans la coalition Benno Bokk et dans la marche vers la présidentielle ?

La jeunesse est le fer de lance de Benno Bokk Yakaar. Ce que j’ai indiqué. On va les réunir avec le ministre directeur de cabinet et leur donner une mission, établir un programme et les mettre en mission dans l’ensemble du département pour sensibiliser les gens parce que des gens vont venir raconter n’importe quoi aux populations.

Nous voulons avant ça que les populations soient préparées. C’est Macky Sall, l’homme qu’il faut, à la place qu’il faut.

C’est la première fois que les Socialistes ne vont pas à une présidentielle avec un candidat issu de leur rang. C’est un recul pour ce parti ?

Cela crée des frustrations au niveau de qui ? Les militants socialistes ont été interrogés à la base, c’est-à-dire les 138 coordinations ont été interrogées avant qu’on arrive même à cette situation là. On leur avait demandé est ce que vous (PS) allez seuls au scrutin actuel et à venir. Ou bien, vous allez dans une coalition, le cas échéant, quelle sera-t-elle ?

La réponse a été de rester dans le BBY. L’ère des aventures solitaires est révolue. Un parti ne peut gagner les élections. Nous allons en coalition. Deuxièmement, nous allons en coalition avec Benno Bokk Yakaar.

Puis que c’était notre engagement au moment d’élire Macky Sall, qu’on se batte ensemble qu’on gagne ensemble et qu’on gère ensemble. On a gagné ensemble, on a géré ensemble et aujourd’hui au moment où il faut que le scrutin se renouvelle, Macky sall qui était déjà candidat, c’est naturel qu’il soit le candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar. C’est cohérent ce que nous faisons. Ceux qui posent cette question là, connaissent la réponse. Ils le font pour perturber les esprits. Ils le savaient bien de par mon comportement, le comportement de tous les militants du parti socialiste. Nous sommes Benno Bokk Yakaar et nous y restons. Je souhaite même que BBY, au-delà de 2019 et même 2024, puisse avoir un candidat qui va aspirer à diriger le pays.

C’est avec ça, qu’on va avoir la stabilité du pays, la sécurité de ce pays et l’image de ce pays là, en Afrique et dans le monde. Il ne faut pas vendanger ça pour des aventures personnelles.

Comment se porte le part socialiste après une telle décision ?

Le parti socialiste ne s’est jamais porté aussi bien. Ces questions qui sont posées ne sont pas des questions que se posent les socialistes. C’est ceux qui veulent voir notre parti dehors nous qui se posent ces questions là. Nous savons ce que nous voulons et où nous allons. Et inch Allah, nous y arriverons.

Vous semblez chanter le bilan de Macky Sall pourtant des problèmes d’eau se posent avec acuité à Dakar et surtout dans sa banlieue ?

La situation s’est améliorée. Les personnes avec lesquelles, je travaille dans mon cabinet qui habitent la banlieue me disent que s’il y avait des problèmes à 70% cela n’est plus qu’à 10%. Donc, faisons confiance à ceux qui s’en occupent. La situation s’améliore au fur et à mesure. Ce problème là, on va l’oublier. L’opposition s’accroche toujours à des situations comme ça, passagères pour les gonfler. Je pense qu’il faut leur couper l’herbe au pied.

Que dites-vous de la candidature de Khalifa Sall ? Est ce qu’elle ne pèse pas dans la conscience ?

Je n’ai aucun avis. Je rappelle que tous ceux qui disent qu’ils sont candidats, en réalité, ils sont candidats à la candidature. Ils ne seront candidats que lorsque le conseil constitutionnel validera, lorsque les conditions inscrites dans le cadre du parrainage et de l’éligibilité seront remplies.

Ce sont des candidats à la candidature. La candidature de Khalifa Sall ne fait rien dans ma conscience à moins que vous soyez dans ma conscience (rires).

Recueillis par Samba Niébé BA / sudonline.sn
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