La loi italienne « BOSSI FINI » fragilise les couples d’immigrés

La loi italienne dénommée « Bossi-Fini » qui s’applique aux immigrés qui ont perdu leur emploi, est à l’origine de nombreux divorces chez les sénégalais vivant en Italie a déploré, la présidente du Réseau des parlementaires pour la défense, la promotion, et l’insertion des Sénégalais de l’extérieur (REPASE), Ndèye Awa Mbodji.

Cette loi qui stipule qu’ »en cas de perte d’emploi, le chômeur perd, au bout de trois mois, ses papiers notamment sa carte de séjour et les avantages y afférents comme l’accès aux soins et à la scolarisation des enfants », a expliqué, Mme Mbodji, lundi lors de la restitution du rapport sur le symposium des Sénégalais de l’extérieur tenu en mai dernier à Dakar.

Selon la présidente du REPASE, « ceci constitue la principale source de divorces et les femmes, venues pour la plupart rejoindre leurs époux, en sont les plus affectées ».

« Les premières à souffrir de cette situation, sont les femmes qui travaillent le plus souvent dans les fabriques, les salons de coiffure ou dans la restauration », a dit Mme Mbodji, ajoutant qu’ »avec la crise économique actuelle, beaucoup d’entre elles perdent leur travail et se retrouvent dans des conditions très précaires ».

« Avec la perte du travail et devant l’impossibilité de faire face à tous les problèmes qui s’en suivent, les couples ne résistent pas, pour la plus part du temps, surtout dans les familles où les deux parents sont en chômage », a souligné la parlementaire.

Elle a souligné que dans de « nombreux cas, les familles sont dispersées et nombre de femmes, sans emploi et sans mari, sont obligées de rentrer au Sénégal, laissant derrière elles leurs enfants ».

De ce fait, a-t-elle relevé, « elles se retrouvent à la case départ après avoir investi une bonne partie de leur vie à l’étranger ».

C’est pourquoi, la présidente du REPASE a proposé à l’Etat d’ »établir des conventions avec les pays d’accueil pour alléger la souffrance et les conditions d’existence des Sénégalais de l’extérieur ».

Elle a également souhaité la mise en place d’un fonds conséquent pour accompagner la réinsertion de ceux qui désirent rentrer. Ndèye Awa Mbodji a, en outre, appelé à l’augmentation des financements actuels jugés faibles (600 à 800 Euros) et ne pouvant pas permettre à la bénéficiaire de faire un investissement rentable.

« Nous voulons que ces financements soient accessibles afin de leur permettre de lancer leur propre affaire et de sortir du cycle infernal du séjour et de l’emploi », a plaidé la présidente du REPASE.
BS/PON / APS

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