Chauffeurs et transporteurs de la gare routière de Dahra Djolof dénoncent la mauvaise qualité des déviations latéritiques occasionnées par la réhabilitation des axes routiers Touba-Dahra–Linguère.
Le tronçon Linguère-Dahra-Touba long de 110 km, dont les travaux de réhabilitation ont démarré au mois d’Août 2014, tardent à recevoir les premières couches de goudron. Les chauffeurs et les transporteurs de la gare routière de Dahra ont tenu un sit-in à la sortie de la ville pour protester contre la mauvaise qualité des déviations lateritiques.
Ils ont barré la route pendant une demi heure, en immobilisant quelques véhicules sur l’axe Dahra–Touba, pour exprimer leur ras-le-bol. « Nous avons organisé ce rassemblement pour manifester contre le mauvais état des déviations en latérite occasionnées par la réhabilitation des routes dans le Djoloff. Ces genres de route devaient être grattées, arrosées et entretenues au quotidien par l’entreprise chinoise Henan Chine en charge de la construction de la route. Mais tel n’a pas été le cas », s’est désolé Baba Diaw, le président du regroupement des chauffeurs de la gare routière de Dahra Djolof. « L’état impraticable des déviations a provoqué la destruction de nos véhicules. Ils sont tous tombés en panne. Les chauffeurs tombent souvent malades à cause de la poussière inhalée à longueur de journée », a-t-il dit.
Malgré la lourde artillerie déployée par l’entreprise chinoise depuis plusieurs mois dans le Djolof, la lenteur des travaux inquiète les usagers de la route, déclare Baba Diaw.
Très remontés contre l’entreprise chinoise, les chauffeurs de Dahra menacent de passer à la vitesse supérieure, si toutefois les chinois n’accèdent pas à leurs demandes.
Mody Gor Diop correspondant Actuprime.com