Un hélicoptère libyen s’est écrasé à l’ouest de Tripoli, tuant neuf personnes à son bord dont des chefs de milices de Fajr Libya, une coalition de groupes armés qui contrôle la capitale et plusieurs villes de la région occidentale, ont indiqué des sources concordantes qui précisent que l’appareil transportait 16 personnes.
Selon les mêmes sources, l’hélicoptère, qui transportait à Zaoui, à 40 km à l’ouest de Tripoli, des fonds destinés aux banques de cette ville, aurait été visé par des tirs.
Le crash a eu lieu au-dessus de la mer dans la zone d’al-Maya, selon des sources qui ont indiqué que les corps de cinq victimes ont été repêchés par les équipes de secouristes dont le commandant militaire pour la zone-ouest pour Fajr Libya, Husein Abou Diya.
Le ministère de la Défense du gouvernement basé à Tripoli a confirmé dans un communiqué que l’hélicoptère avait été la cible des tirs et s’était écrasé en mer.
Il a décrété l’état d’alerte maximale des forces armées et des révolutionnaires pour contrer les conséquences de cet acte qualifié de « lâche », exhortant les citoyens à donner les informations dont ils disposent pour identifier les auteurs de l’acte « criminel ».
Depuis août 2014, la Libye est le théâtre d’affrontements armés à l’ouest du pays entre des unités de l’armée libyenne et les groupes armés et milices regroupés au sein de Fajr Libya.
La situation est la même à l’est du pays où des unités de l’armée libyenne combattent des milices islamistes et des groupes djihadistes dont Ansar Asharia, al-Qaïda et Daech (Etat islamique).
Le processus de règlement politique de la crise sous l’égide des Nations unies se trouve dans une impasse et n’est pas près d’être surmontée depuis le rejet par les deux principaux protagonistes, le Parlement et le Congrès général national (CNG), des propositions de l’Emissaire de l’ONU pour un accord portant sur un gouvernement d’union nationale chargé de mener une nouvelle transition inclusive.
PANA