L’homme, cet animal souvent partagé entre la soif de vengeance, l’envie vitale d’avoir le pouvoir et l’amour inconditionnel de se goinfrer de monnaie.
Pourtant, il tente de se construire durant toute son existence un parcours d’homme bien malheureusement qui vole en éclat en une fraction de seconde, en commettant son acte le plus regrettable.
D’un autre coté, l’homme ne tolère pas, l’homme ne pardonne pas. Il veut vaille que vaille se faire justice soi-même, perdant de vue qu’il est membre d’une société avec des règles qu’il a établies mais qu’il refuse de respecter. Quel despérado !
L’homme ne pardonne plus. Il est trop fier pour demander pardon à son semblable. Pour lui, le pardon est un défaut qui n’est pas le propre de l’être humain.
C’est ainsi qu’il est parfois dominé par ses pulsions au lieu de reproduire ce qu’on attend de lui. Ce que la communauté et la morale attendent de lui. Alors le ça l’emporte sur le moi. L’instinct animal entre en jeu pour lui jouer la célèbre opérette quand l’animosité se met à parler, la raison est muette.
Avec des crimes qui empestent ces temps-ci l’atmosphère, tout porte à croire que l’appartenance à la religion musulmane ou chrétienne serait circonstancielle. Beaucoup de gens croient mordicus que le Sénégal, pays d’illustres religieux ne peut connaitre de telles atrocités. Et Médine, la ville sainte qui a été frappée par des attentats perpétrés non loin de la mosquée du Prophète (PSL) ?
Le mal est partout. Pire, l’homme le porte en lui. C’est pourquoi il a un coté obscur qui agit. Il ne s’agit pas de l’en empêcher mais de minorer la fréquence et l’ampleur de ses agissements. Pour y arriver, l’éducation scolaire pourrait lui assurer une bonne assise psychologique. Quant à l’instruction religieuse, elle ne fera que lui fournir le code PIN pour mettre en service son self-control.
Enfin pour tarir cette mare de sang, l’application de la peine de mort n’est peut-être pas la meilleure solution. Il faut aussi comprendre que « ce n’est pas aux lois de changer l’homme, c’est à l’homme de changer ».
Amédine Faye : actuprime.com