Le Sénégal vient de franchir un pas décisif dans l’histoire de la médecine. En effet, la loi sur la transplantation d’organe vient d’être votée par les députés. Awa Marie Colle Seck, ministre de la Santé et de l’Action sociale, a magnifié l’adoption de la loi, qui découle de plusieurs années de bataille. Elle affirme que «ce jour est mémorable, car après plusieurs dialyses, la mort est la seule issue pour les patients d’insuffisance rénale”.
Désormais, dit-elle, toute personne, qui souffre de maladies nécessitant des greffes d’organes, peut le faire, en toute légalité. D’ailleurs, nous allons prendre un arrêté, pour identifier les centres de santé qualifiés pour effectuer les transplantations ».
Cependant, la ministre a tenu à préciser que, malgré l’adoption de cette loi, la vente et le trafic d’organes restent interdits et réprimés. Idem pour les organes appartenant aux personnes décédées, à l’exception des corneilles des yeux, qui peuvent être transplantées aux personnes qui ont des problèmes de vue. Awa Marie Coll Seck a tenu à rassurer que le Sénégal dispose de ressources humaines qualifiées en la matière.
Selon elle, « le pays compte plusieurs spécialistes de la greffe des organes, qui ont reçu une très bonne formation, à l’étranger. Certains d’entre-eux ont été très déprimés à l’idée de ne point exercer leur savoir-faire, car aucune loi ne les protégeait”.
Maintenant que c’est chose faite, souligne-t-elle, l’essentiel est que le donneur soit compatible avec le patient, afin que celui-ci puisse vivre, normalement, comme tout un chacun». Elle rajoute que le coût de la transplantation sera pareil à une intervention chirurgicale.
Khady SYLLA (Actusen.com)