Le ministère de la Culture et de la Communication a procédé hier, lundi 25 janvier au Grand Théâtre, à la restitution des résultats d’une étude sur les emplois de la culture, les produits et dépenses en produits culturels des ménages. L’enquête révèle que parmi la population âgée de 10 ans et plus, 10,3% travaillent dans le secteur de la culture et que les ménages consacrent 13% de leurs dépenses aux produits culturels.
Au Sénégal, 10,3% de la population âgée de 10 ans et plus exercent des métiers dans le secteur de la culture, avec une plus forte concentration dans le domaine des arts visuels et de l’artisanat, soit un taux de 80,5%.
Dans ces métiers culturels, 64,6% sont des personnes d’âge jeune, 45,5% des travailleurs ne sont pas instruits et 37,5% d’entre eux n’ont que le niveau d’études primaire. Ces chiffres sont les résultats de l’enquête sur les emplois de la culture, les produits et dépenses en produits culturels des ménages dont les résultats ont été publiés hier, lundi 25 janvier au Grand Théâtre, par le ministère de la Culture et de la Communication. L’étude précise encore que le pourcentage d’hommes impliqués dans les métiers de la Culture est plus élevé avec 69,4% pour les moins de 35 ans. L’étude a aussi montré que c’est la catégorie du design et des services créatifs qui enregistre le moins de personnes.
Dans cette enquête menée entre novembre 2014 et juin 2015, en collaboration avec l’Agence nationale de statistique et de démographie (Ansd), les métiers culturels sont davantage pratiqués en milieu urbain qu’en milieu rural, avec 70,4%. Pour preuve, la région de Dakar enregistre le plus grand nombre de travailleurs dans le domaine de la Culture avec 18,4%, alors que la région de Kédougou n’en est qu’à 2,2%.
Selon le consultant Harouna Touré, qui a dirigé l’étude, les produits culturels sont consommés à hauteur de 21%, et les ménages consacrent 13% de leurs dépenses à la Culture. Des chiffres qui proviennent de l’Enquête sénégalaise auprès des ménages (Esam) menée en 2002.
L’étude qui a pour objectif d’avoir des données statistiques fiables en matière de culture va permettre de mieux définir les politiques culturelles au Sénégal. Venu présider l’atelier, le secrétaire général du ministère de la Culture et de la Communication, Birane Niang, a soutenu que «l’étude est utile dans la mesure où il n’y avait pas de données statistiques dans le secteur de la culture». « Il est important, ajoutera-t-il, que le département ministériel dispose de vrais programmes, de projets pour pouvoir gérer les allocations des ressources financières au niveau de l’Etat ».
Cette enquête, qui entre dans le cadre des projets financés par le Programme d’appui au renforcement des politiques et industries culturelles pour aider le Sénégal à disposer des statistiques en culture, devrait donc permettre de renforcer le secteur.
sudonline.sn