La production agricole sénégalaise affiche une augmentation de plus de 50% en cette année 2015

La production agricole nationale de cette année a augmenté en volume de 57%, avec 2.271.082 tonnes de céréales produits, par rapport à 2014. Mieux, cette tendance est la même pour l’ensemble des spéculations. C’est le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Pape Abdoulaye Seck, qui fait ainsi le point sur la campagne agricole 2015 en réunion du Conseil des ministres tenue hier, mercredi 18 novembre, au palais de la République. Il justifie cette «bonne performance» par la bonne pluviométrie et les décisions et mesures d’anticipation prises par le Gouvernement en matière de mise à disposition des intrants, de mécanisation et de maîtrise des itinéraires techniques de production.

«Pour 2015, la production agricole a augmenté en volume de 57%, par rapport à 2014 et cette tendance est la même pour l’ensemble des spéculations». Pape Abdoulaye Seck a de quoi se réjouir. Le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural sur la campagne agricole 2015 en réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, dresse une sorte de bilan, par spéculations, en direction de l’autosuffisance alimentaire annoncée pour 2017.
«En effet, pour les céréales, la production globale est estimée à 2.271.082 tonnes, soit une hausse de 82%, par rapport à l’année 2014. Concernant le riz, la production est de 917.371 tonnes de paddy, dont 57% de riz pluvial, soit une augmentation totale de 64%. La production arachidière connaît, quant à elle, une hausse de 68% et s’établit à 1.121.474 tonnes. Cette bonne performance de l’arachide se retrouve également au niveau du rendement moyen mesuré à 1071 kg/ha, soit une augmentation de 40% par rapport à l’année dernière», informe le ministre de l’Agriculture.

Selon Pape Abdoulaye Seck, «comparée à 2014, la production horticole, estimée à 1.133.430 tonnes, est en hausse, de même que les exportations qui se chiffrent à 87.714 tonnes, pour 2015. Enfin, la filière du coton connaît également une progression de 8%, par rapport à 2014, avec une production de 31.000 tonnes, cette année».

Rendant compte du suivi de la campagne agricole et du déroulement de celle relative à la commercialisation, le ministre de l’Agriculture explique cette performance par la pluviométrie et les mesures d’accompagnement de l’Etat. «Au-delà de la bonne pluviométrie, …des bonds qualificatifs ont été opérés par le secteur, grâce aux décisions et mesures d’anticipation prises par le gouvernement notamment, en matière de mise à disposition des intrants, de mécanisation et de maîtrise des itinéraires techniques de production», retient-on de sa communication.

APRES L’AGRICULTURE, PLACE A L’ELEVAGE, LA PECHE ET L’AQUACULTURE

Pour le chef de l’Etat, ces «résultats exceptionnels confirment la pertinence des orientations définies dans le cadre du Plan Sénégal Emergent et l’efficacité économique des investissements consentis pour le secteur de l’agriculture». C’est pourquoi MackySall déclare : «la dynamique va s’amplifier et s’étendre de plus en plus à l’élevage, à la pêche et à l’aquaculture, car l’agriculture est retenue comme un des moteurs de l’émergence économique du Sénégal, à travers notamment l’autosuffisance alimentaire et la création de revenus et d’emplois».

AUTOSUFFISANCE EN RIZ EN 2017 : Le grand pari du gouvernement

Lorsque le président Macky Sall affirmait en début février 2015 que l’atteinte de l’autosuffisance en riz en 2017 pour notre pays est un challenge qui est largement à notre portée, il faisait certainement trop confiance aux prévisions. Mais aujourd’hui, à mi-parcours, malgré tous les efforts consentis, ce grand pari prend les tournures d’une vision utopique qui divise les acteurs du monde agricole dont la plupart estime qu’il est «surréaliste», surtout avec le seuil de pauvreté, la famine et la faiblesse des rendements agricoles à certains endroits.

Le chef de l’Etat n’avait surtout pas intégré la dimension des différentes variations climatiques quand il se fixait pour objectif de faire atteindre à notre pays en 2017 l’autosuffisance en riz. Alors qu’il estimait que c’était un challenge largement à portée, l’ambition de sa politique d’émergence s’est heurtée aux réalités sur le terrain. En effet, en présidant le 3 février 2015 un conseil présidentiel consacré au Programme national d’autosuffisance en riz (PNAR) et s’appuyant sur le grand potentiel agricole dont dispose notre pays avec ses terres et ses ressources en eau, le président de la République avait signalé qu’il y avait de bonnes raisons de croire au challenge «si toutes les parties prenantes s’engagent dans la même direction et s’il y a une synergie de tous nos efforts».

Le président Sall avait déjà réitéré son engagement et sa vision politique dans le Plan Sénégal Emergent (PSE) pour faire de l’agriculture le socle du développement économique de notre pays. Mais pour lui cet engagement ne pouvait pas se faire sans la partition des citoyens qu’il invitait à consommer le riz local de la vallée pour ne pas annihiler les efforts consentis. «Nous sommes pleinement engagés dans la politique d’autosuffisance en riz au Sénégal. Mais il faut aussi que les consommateurs s’y mettent pour que nos efforts ne soient pas vains», avait-il laissé entendre. «Le riz est d’une importance capitale compte tenu de sa place dans les habitudes alimentaires des Sénégalais. Ma tournée économique, en octobre dernier, dans la vallée du fleuve Sénégal, m’a permis d’avoir la même vision et la même analyse du contexte que les producteurs. Malgré les efforts de l’Etat, nous continuons à consacrer des sommes énormes à l’importation de riz. Cette situation ne peut plus durer», avait-il renchéri.

INCITATION AU CONSOMMER LOCAL

Parmi les mesures qui ont été prises par le gouvernement à l’issu de ce conseil présidentiel, on pouvait noter la mise en place d’un fonds de garantie financé à hauteur de 3 milliards FCFA pour faciliter aux producteurs de riz l’accès au crédit agricole, mais aussi l’indexation des autorisations d’importation de riz consécutivement à l’achat d’un quota de riz local. Il était également prévu de mettre sur place un fonds de commercialisation de 5 milliards FCFA pour faciliter aux différents acteurs l’accès au financement et renforcer les capacités d’intervention de la Caisse nationale de crédit agricole du Sénégal (CNCAS).

Toutefois, pour atteindre cet ambitieux objectif d’autosuffisance en riz, le président de la République avait signalé un certain nombre de contraintes relatives à l’insuffisance des infrastructures de stockage et de conditionnement, la vétusté des aménagements hydro-agricoles, le coût trop élevé de l’énergie, les problèmes de commercialisation, le déficit en équipements agricoles, etc. Dans la foulée, le président de la République avait annoncé la réception de 450 tracteurs entièrement équipés et de 65 batteuses d’ici la fin du premier semestre 2015. Macky Sall avait également révélé que 183 groupes motopompes avaient été distribués, en attendant 530 autres groupes motopompes qui devraient arriver au courant de l’année en cours. Le président de la République avait par la même occasion ordonné que toutes les structures de l’Etat, comme la direction de la solidarité nationale, les hôpitaux, les camps militaires, s’approvisionnent désormais en riz local. «Plus de riz importé pour la Solidarité nationale, ainsi que les cérémonies religieuses où l’Etat intervient», avait déclaré Macky Sall.

28% DE HAUSSE DE PRODUCTION EN 2014-2015

Avec une estimation de 430 000 tonnes cette année, soit 28 % par rapport à la période 2013-2014, représentant 33 % de la moyenne des cinq dernières années, la mise en œuvre du programme national d’autosuffisance en riz semble satisfaire le président Macky Sall, avec des rendements variant de 7 à 11 tonnes à l’hectare. Les statistiques ont également dévoilé que 5 000 tonnes de semences certifiées sont reconstituées. Il est tout de même nécessaire à ce niveau de rappeler que la filière table un financement de 424 milliards FCFA d’ici à 2017 dont 106 milliards FCFA (25 %) devant provenir de l’Etat, 167 milliards FCFA, soit 40%, des partenaires au développement et 35 % du secteur privé. Voilà le grand pari que s’est fixé le gouvernement du Sénégal pour éviter de dépenser désormais chaque année plus de 170 milliards FCFA en importation de riz.

KOLDA – PRODUCTION RIZICOLE AU FOULADOU : Les prémices d’une autosuffisance

A Kolda les premières récoltes de riz sont dans les marmites. Dans beaucoup de zones de production les récoltes ont démarré timidement et de manière artisanale. En effet pour les productrices du Fouladou les récoltes se font pour l’essentiel à la main, épis par épis. Les moissonneuses batteuses sont d’bord dans les grandes ères de production et restent inaccessibles pour les exploitations familiales. N’empêche, l’espoir dune bonne moisson est permis. L’autosuffisance peut être atteinte si les efforts se poursuivent après l’évaluation de cette campagne prometteuse.

«Une production record de riz est attendue au vu de la bonne pluviométrie mais aussi des mesures d’encadrement et d’accompagnement des autorités», explique un producteur de Saré Maoundé dans la commune de Saré Bidji. Dans notre pays, prés de 30% de la production de riz blanc est d’origine pluviale. La pluie est déterminante dans l’agriculture et cette année il pleut encore au Fouladou et jusqu’à la date du 22 octobre la moyenne issue des cumuls des 13 postes suivis par la DRDR est de 1078,1 mm contre 734,862 mm pour la même période en 2014 et 781,6 mm pour l’ensemble de l’hivernage de 2014-2015. Dans le département de Kolda, tous les postes affichent plus de 1 000 mm avec 1 442,1 mm à Saré Bidji, 1 354 mm pour Dioulacolong et 1 221,9 mm au niveau de Kolda commune. La même tendance est observée dans le département de Vélingara où les postes de Vélingara, Boncoto, Pakour, Sinthiang, Koundara et Fafacourou ont enregistré des cumuls de plus de 1000 mm à l’exception de Kounkané qui est déficitaire de – 39 mm.

UNE BONNE PLUVIOMETRIE

Dans le département de Médina Yoro Foulah, seul le poste de Fafacourou a plus de 1 000 mm. Il est suivi de Ndorna avec plus de 900 mm, Médina Yoro Foulah et Pata pour plus de 800 mm. En plus de ce facteur naturel favorable, les efforts de l’état sont perceptibles dans les rizières. Ainsi un important lot de matériels a été vendu par des commissions dans des conditions transparentes. Aucune contestation n’est en tout cas enregistrée pour l’instant. Concernant le matériel agricole léger, les cessions sont de 94,77 % avec les semoirs, 94 % pour les houes sine et 76,60 % pour ce qui est des houes occidentales.

Pour le matériel agricole lourd, 04 contrats et 07 quittances ont été transmis au Ministère de l’Agriculture à ce jour par le Gouverneur. A côté des Gie de producteurs d’autres connus dans la zone ont pu accéder aux engins et autres tracteurs après avis d’une commission présidée par le gouverneur. «Cette fois ci des tracteurs sont arrivés chez des véritables producteurs sans se soucier de leur appartenance politique», nous a certifié ce producteur de Talto dont le Gie a pu avoir un tracteur.

DISPONIBILITE DES INTRANTS

A côté du matériel, il y a eu une mise en place de semences de qualité à temps et la situation présentée par la direction du développement rural indique que dans le cadre de la mise en œuvre du Programme National d’Autosuffisance en Riz (PNAR), les semences certifiées de riz ont été mises en place à hauteur de 1 266,91 tonnes sur un quota prévisionnel de 2 197 tonnes, soit un taux de réalisation de 57,66 %. Rien que pour la vallée de l’Anambée, 2 746,80 ha semés en riz avec 2 677,25 ha de levées (97,47 % de taux de levées). En dehors du bassin de l’Anambé, les emblavures en riz pluvial dans les vallées ou plateaux sont de 10 279,25 ha et se répartissent comme suit : 4 351 ha dans le département de Vélingara, 3 809 ha au niveau de Kolda et 2 119,25 ha pour celui de Médina Yoro Foulah.

La SODAGRI a reçu des semences de riz du PNAR, de la FEPROBA et du PPDC pour réussir ce pari. Le PPDC a mis à la disposition de la SODAGRI 105,5 tonnes de semences dans le département de Vélingara, 19 tonnes à Kolda et 38,5 tonnes pour Médina Yoro Foula. En outre, le PPDC travaille avec la FEPROBA dans le bassin et en-dehors, la SEDAB principalement dans le département de Kolda, PELLITAL dans le Médina Yoro Foulah, la Coopérative agricole de Soukou. Ainsi, 948,18 tonnes de semences riz, 236 tonnes d’engrais NPK et 194,4 tonnes d’Urée furent placées dans les zones cibles à la date du 28 août 2015. Dans cette même optique, il faudrait également signaler les résultats intéressants enregistrés par la Direction de Zone de l’ANCAR Sénégal Oriental Haute Casamance (DZ SOHC) basée à Tambacounda au niveau des départements de Vélingara et Médina Yoro Foulah en termes de superficies emblavées en riz pour 2015-2016 : 1060 ha dans le Vélingara et 129 ha dans le Médina Yoro Foulah.

Les objectifs d’emblavures du programme de production marchande de l’Antenne régionale du PADAER tournent autour de 2 500 ha de maïs, 250 ha de mil, 40 ha de fonio, 250 ha de niébé, 2 500 ha de riz de plateau et 500 ha de riz de bas-fonds pour cette présente campagne agricole. Le PADAER appuie ses bénéficiaires dans le cadre du labour des parcelles avec des tracteurs : 43 ha à Thietty, 31,5 ha à Saré Yoba, 70 ha à Salikégné, 32 ha à SaréMansaly. En outre, un important programme d’essais variétaux est mis en place avec AfricaRice avec 61 variétés dont 11 de plateau, 34 de bas-fonds et 16 autres Sahel.

«Le PAPIL a emblavé 3 211 ha de riz pour la production marchande dans les trois départements dans le cadre de cette présente campagne agricole», explique la note de la direction régionale du développement rural. Le Papil a aussi permis à des producteurs, à l’image de ceux de Talto Diéga, de disposer de tracteur et d’autres matériels.

LA SODAGRI, LOCOMOTIVE DE L’AUTOSUFFISANCE EN RIZ

Le professeur Moussa Baldé, DG de la SODAGRI, est conscient de cette charge que la société porte sur ce programme d’autosuffisance en Casamance, à Tambacounda et Kédougou. Elle doit ainsi y contribuer à hauteur de 40%. Le président de la République, au cours de sa visite à Anambé, avait donné 3 tracteurs et une moissonneuse batteuse comme prime de motivation. Cette extension des activités de la Sodagri qui s’organise n’a pas empêché au DG de travailler à matérialiser le slogan «Kolda nourrit Kolda».

En nous expliquant comment : «Vous savez cette volonté nous a été signifié depuis mon arrivée à la tête de la structure particulièrement depuis la mise en place du Programme d’Accélération de la Cadence de l’Agriculture Sénégalaise (PRACAS) soutenu par le ministre de l’agriculture sur instruction du Président de la République qui l’a confirmé lors de son séjour dans la région durant sa tournée économique en zone sud, notamment au niveau du bassin de l’Anambé.

MATAM – AUTOSUFFISANCE EN RIZ EN 2017 : De réelles perspectives pour l’atteinte de l’autosuffisance en riz

Les efforts considérables déployés par l’Etat pour l’augmentation des rendements offrent de réelles perspectives pour l’atteinte de l’autosuffisance en riz. C’est ce que déclare Mamadou Diop, président des producteurs.

«L’ensemble des actions menées autour de la mécanisation, de la réhabilitation des parcelles et de l’augmentation des superficies aménagées a commencé à donner des résultats positifs, quand bien même des efforts restent à faire, en ce qui concerne la vétusté du matériel agricole, les difficultés d’accès au crédit et à la commercialisation, afin de consolider les acquis et surtout d’asseoir des bases fortes permettant de lever durablement les contraintes autour des exploitations», note le président des producteurs. En plus de ces problèmes énumérés, le producteur suggère qu’une attention soutenue soit portée à l’endroit du dimensionnement des parcelles.

«La taille insuffisante de la superficie attribuée par foyer pour une moyenne de 0,5 hectare est d’un niveau très en dessous de la norme requise qui est de 1 hectare pour assurer la sécurité alimentaire d’une famille. Malheureusement, la plus grande partie des superficies aménagées est constituée de périmètres irrigués villageois (PIV)», a-t-il laissé entendre. «De caractère vétuste, ces périmètres villageois situés aux bordures du fleuve représentent 72 % des superficies contre 28 % qui reviennent aux grands aménagements (casier et union hydraulique) de meilleure qualité. Des dispositions devraient porter vers la généralisation des casiers pour de meilleures productions en vue d’accroître les revenus, d’améliorer la sécurité alimentaire et de contribuer à la lutte contre la pauvreté», poursuit-il. Mamadou Diop, président des agriculteurs de la région, qui se réjouit du niveau atteint dans l’exécution des projets et programmes d’aménagements hydro-agricole au niveau de la région, demande que l’équipement en motopompes soit poursuivi. «La plupart des motopompes croupissent sous le poids de l’âge. Les efforts consentis par l’état pour leur renouvellement sont réjouissants car l’employabilité des nouvelles motopompes (3 cylindre/2cylindres) mises en service est satisfaisante. Nous saluons les engagements pris par le ministre de l’agriculture sur la question qui, avec le programme PUDC, s’inscrit dans la dynamique d’apporter une solution définitive au problème», a-t-il défendu.

Les surfaces emblavées pour la culture du riz irriguée dans la zone du Fouta, qui ont atteint 5700 hectares pour la présente campagne, promettent de l’avis du directeur général de la SAED, des rendements importants. «Au regard des résultats portant sur la production agricole du riz, Matam occupe désormais la seconde place sur la liste des régions productrices de cette céréale. La délégation de Matam est entrain de se positionner très fortement derrière la délégation de Dagana et nous ne sommes qu’au prélude de ce que nous entendons faire dans cette région», renseigne le DG de la société nationale des aménagements et de l’exploitation des terres du Delta.

Avant de poursuivre : «la mécanisation de l’agriculture est devenue une réalité dans la zone qui a reçu un important lot de tracteurs, des centaines de motopompes, des moissonneuses batteuses, au moment où plusieurs superficies ont été réhabilitées ou aménagées avec des routes de production. De plus en plus, nous minimisons les contraintes, en plus des productions attendues durant la campagne hivernale, tous les dispositifs sont pris pour une bonne exploitation de la campagne de contre saison».

PLAIDOYER POUR UN CHANGEMENT DE POLITIQUES POUR LA SECURITE ALIMENTAIRE : Les OSC africaines chargent les gouvernants

L’Afrique est menacée de faim. Et les exploitations familiales risquent de disparaitre si elles ne sont pas protégées contre l’accaparement des terres exercé par les grandes multinationales occidentales. Pour barrer la route à cette nouvelle forme de colonisation céréalière, la société civile africaine qui s’est rencontrée à Dakar du 16 au 18 novembre 2015, sous l’égide d’EndaPronat, a lancé un appel aux gouvernants du continent.

Le phénomène d’accaparement des terres en Afrique est une menace réelle pour la sécurité alimentaire du continent. De même que l’introduction massive des OGM dans l’agriculture, faisant courir au continent le risque de perdre l’autonomie de son capital semencier. C’est pour lutter contre ces problèmes majeurs que des membres de la société civile africaine du continent se sont rencontrés à Dakar du 16 au 18 novembre pour échanger sur «le projet de recherche participative et plaidoyer sous régional pour un changement de politiques de développement en faveur de la sécurité alimentaire».
Estimant que le foncier est agressé partout en Afrique et convoité par le regard extérieur, Baba Ngom, secrétaire général du Cadre de concertation des Ruraux (CNCR), estime qu’il est nécessaire d’avoir une orientation et une bonne définition dans les politiques déroulées par les pays.

Dans une autre mesure, le danger sur l’introduction des OGM est évoqué. «La généralisation de la culture et de la commercialisation des OGM en Afrique pourrait entrainer un accroissement de la dépendance et de la paupérisation des agricultures africains », a déclaré Kadija Koné, point focal COPAGEN Régional en Côte d’Ivoire, en faisant une présentation sur «l’impact des OGM sur la sécurité alimentaire et l’accaparement des terres, stratégie sous-régionale de plaidoyer de la COPAGEN (exemple du Burkina Faso)». Selon elle, il y a une véritable guerre des semences qui est en cours et si on ne prend pas garde le continent allait perdre toutes ses potentialités agricoles.

«Sous prétexte que les semences proposées sont plus efficaces et plus rentables, les multinationales introduisent les OGM en Afrique, surtout en Afrique du Sud et au Burkina Faso où le coton BT (biotechnologique) a fini de prendre le dessus sur le coton conventionnel», explique-t-elle.

L’atelier avait pour principal objectif d’échanger des informations et des analyses sur les politiques publiques nationales, sous-régionales et internationales qui impactent la sécurité alimentaire.

ZIGUINCHOR – UNE PRODUCTION EN RIZ DE 80.000 TONNES ATTENDUE : Du riz à gogo dans les greniers cette année

Beaucoup d’eau et du riz à gogo cette année, les riziculteurs de la région sud affichent le sourire. Les prévisions qui fixent la production en riz à 80.000 tonnes cette année s’appuient sur la configuration de l’hivernage. Les rizières bien pourvues en eau ; la région sud avec sa culture phare retrouve petit à petit sa place de grenier du Sénégal et soigne considérablement sa part contributive de 120.000 tonnes de riz paddy à l’horizon 2017.

De bonnes récoltes en perspective dans la région de ziguinchor, ces prévisions agricoles dressées par les techniciens de l’agriculture s’appuient sur la configuration de l’hivernage et sur les résultats des premières enquêtes effectuées sur le terrain. Le riz culture phare dans la région pourrait voir sa production triplée cette année comparée au 26.000 tonnes de production l’année dernière. Plus de 36.000 ha d’emblavure de riz estimés par les services techniques .

Avec le scénario de 2 tonnes à l’hectare la production de riz peut avoisiner cette année les 72.000 tonnes .Mieux avec un rendement possible de 2.5 tonnes à l’hectare les techniciens à l’image du Directeur Régional du Développement Rural DRDR Mamadou KONTE prévoient une production de 90.000 tonnes de riz cette année. Avec une part contributive de 120.000 tonnes de riz paddy à l’horizon 2017 pour la région, Ziguinchor pourrait à partir de ces bonnes prévisions sur les récoltes de riz cette année atteindre rapidement cet objectif de 120.000 tonnes de riz qui lui est assigné . Mais dans cette région à vocation agricole , la pratique de la riziculture peine à se moderniser . les riziculteurs dans le Fogny ( Département de Bignona ) et dans le Kassa (département d’oussouye ) ont du mal à s’accomoder aux nouvelles techniques culturales .

La plupart des tracteurs annoncés en grande pompe par le chef de l’Etat lors de ses visites à ziguinchor restent immobiles devant le Gouvernance ou dans les services d’agriculture. Les difficultés et les réticences des producteurs dans le remembrement des vallées expliquent cette situation car ces engins ne peuvent évoluer dans de telles parcelles. Ainsi le pari de l’autosuffisance en riz d’ici 2017 est en passe d’être relevé par les producteurs de la région qui avec très bonne pluviométrie cette année pourrait redresser considérablement la barre dune bonne production en riz cette année
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